"Le terrorisme est un ennemi dissimulé dans la population", selon le chef de l'armée libanaise

Le commandant en chef de l'armée libanaise, le général Joseph Aoun, a affirmé lundi que "le terrorisme cherche à diffuser son idéologie de haine dans la société à travers ses cellules dormantes", quelques heures après l'annonce de l'arrestation au Liban-Sud d'un Syrien membre du groupe État islamique, qui voulait commettre des attentats contre des églises et des lieux de culte chiites au nom de l'organisation jihadiste.

"Le terrorisme veut saisir l'opportunité de diffuser sa haine dans la société à travers ses cellules dormantes", a affirmé le général Aoun dans un discours prononcé à l'académie militaire Fouad Chehab, soulignant que "l’armée est confrontée à un ennemi non conventionnel dissimulé dans la population".

Le commandant en chef a salué l'action des services de renseignement de l'armée à Tripoli où, début juin, un islamiste libanais, Abdel Rahmane Mabsout, armé et circulant à mobylette, avait abattu deux militaires et deux policiers avant de se faire exploser. Il n'y a pas eu de revendication immédiate de ces attaques et les mobiles de l'assaillant restent inconnus.

La guerre qui fait rage en Syrie voisine depuis mars 2011 a eu d'importantes répercussions au Liban, notamment sur les plans politique et sécuritaire. Le pays a été touché par plusieurs attaques à la bombe, dont certaines revendiquées par l'EI. Les forces de sécurité ont arrêté à plusieurs reprises des membres présumés de l'EI.