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En France, première "marche des fiertés en banlieue"

Plus d'un millier de personnes ont défilé dimanche à Saint-Denis, commune populaire limitrophe de Paris, pour la première "marche des fiertés en banlieue", traditionnellement considérée comme peu ouverte aux personnes LGBT.

Pour les étudiants qui l'organisaient, cette initiative entendait lutter contre l'homophobie mais aussi contre "la stigmatisation" des habitants de ces quartiers périphériques.

"Le discours majoritaire sur l'homophobie en banlieue n'est pas un discours contre l'homophobie, mais contre les habitants de banlieue supposés LGBTQIphobes", déplorait Luca Poissonnet, co-fondateur avec Yanis Khames de l'association "Saint-Denis ville au coeur", à l'origine de cette "Gay pride" des quartiers.

Pour eux, il fallait montrer que la banlieue est aussi un lieu de militantisme pour les personnes trans et homosexuelles et pas une "zone de non droit" comme certains veulent le faire croire.

"Par le fait même qu'on vit en banlieue, on est ramenés au fait qu'on est pauvres, qu'on est racisés, qu'on est immigrés", en plus du fait d'être homosexuels a expliqué à son tour dimanche à l'AFP Yanis Khames, 20 ans. "Il y a des agressions qui se font à Saint-Denis, (...) ça existe ici et ailleurs, alors pourquoi dire que c'est un problème particulièrement en banlieue populaire ?", interroge Yanis.

La marche a traversé le centre-ville de Saint-Denis pour se terminer au pied de la basilique des rois de France, en présence de plusieurs associations comme Act Up, SOS Homophobie ou Aides.

"En règle générale, les gens ont peur des banlieues, c'est une image qui est véhiculée par les imaginaires collectifs persistants et aussi par la sphère médiatique et par une grosse partie de la classe politique", assure Youcef Belghmaidi qui habite une autre commune périphérique, Aubervilliers. "En attendant, aujourd'hui je n'ai vu aucune violence, personne n'est venu nous emmerder", ajoute Youcef.

Plus d'un millier de personnes ont défilé dimanche à Saint-Denis, commune populaire limitrophe de Paris, pour la première "marche des fiertés en banlieue", traditionnellement considérée comme peu ouverte aux personnes LGBT.Pour les étudiants qui l'organisaient, cette initiative entendait lutter contre l'homophobie mais aussi contre "la stigmatisation" des habitants de ces quartiers...