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Liban

Raya el-Hassan : L’assaillant de Tripoli a agi seul

La ministre de l’Intérieur s’apprêtant à tenir une conférence de presse, après une réunion extraordinaire du Conseil central de sécurité. Photo ANI

La ministre de l’Intérieur Raya el-Hassan a présidé hier une réunion extraordinaire du Conseil central de sécurité, pour faire le point sur la série d’attaques à Tripoli, menées contre l’armée et les FSI par un jihadiste, Abdel Rahmane Mabsout, la veille du Fitr.

Ce dernier aurait agi seul, selon les premiers résultats de l’enquête révélés par la ministre lors d’une conférence de presse. « Le concept de loup solitaire est utilisé par les différents services de sécurité du monde en référence à tout auteur d’un acte criminel, y compris terroriste, non commandité par un groupe d’appartenance », a-t-elle dit, en précisant que même si un individu est surveillé par les services de sécurité, il a toujours le moyen d’exécuter des actes terroristes et de les planifier seul sans avoir de liens avec des groupes terroristes.

L’individu en question, né en 1991 dans le quartier de Haddadine, à Tripoli, était parti en 2016 en Turquie, puis à Idleb en Syrie où il avait suivi des formations religieuses et militaires avant de retourner en Turquie où il a été arrêté et déporté au Liban, étant recherché par les services de renseignements des FSI. Une fois arrêté et interrogé par ces services, il a été condamné par le tribunal miliaire à un an et demi de prison pour des actes commis hors du territoire libanais, dont la ministre n’a pas précisé la nature, et remis en liberté en 2017 après avoir purgé sa peine à Roumieh.

Mme Hassan a mis en garde hier contre toute « instrumentalisation communautaire et politique » des attaques, à l’heure où plusieurs responsables proches du Courant patriotique libre se sont émus du fait que l’auteur de ces attaques était un extrémiste récemment libéré de prison, sous-entendant que le courant du Futur avait contribué à sa libération.

Pas de ceinture explosive

Selon les premiers résultats de l’enquête, « au moment où les unités d’action des renseignements de l’armée et des FSI ont pris d’assaut l’appartement (où il se trouvait), le terroriste, visé par des tirs, s’apprêtait à lancer une grenade en direction des forces, mais celle-ci lui a explosé entre les mains, le tuant sur le coup ». Selon le récit non officiel qui circulait auparavant, l’assaillant aurait péri en déclenchant une ceinture explosive. Il n’y a pas eu de revendication immédiate des attaques et les mobiles de l’assaillant restent inconnus.

Précisant que l’assaillant avait subi des violences dans son enfance, Mme Hassan a souligné que « les criminels qui tuent de sang-froid ne sont pas équilibrés, mais cela n’a rien de médical ». Le ministre de la Défense Élias Bou Saab avait déclaré la veille qu’il était « prématuré de déterminer l’état psychologique du terroriste », en réponse aux propos du directeur général des FSI Imad Osman sur « les troubles psychologiques » dont souffrait Abdel Rahmane Mabsout.

Par ailleurs, Mme Hassan a indiqué que des chambres d’opérations regroupant l’ensemble des forces de sécurité allaient être mises en place dans toutes les régions, « afin de gérer les incidents sécuritaires en présence d’un juge ».

La ministre de l’Intérieur Raya el-Hassan a présidé hier une réunion extraordinaire du Conseil central de sécurité, pour faire le point sur la série d’attaques à Tripoli, menées contre l’armée et les FSI par un jihadiste, Abdel Rahmane Mabsout, la veille du Fitr. Ce dernier aurait agi seul, selon les premiers résultats de l’enquête révélés par la ministre lors d’une...

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