Le président du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), le juge Jean Fahd, a de nouveau appelé vendredi les magistrats en grève à cesser leur mouvement qui a paralysé certains tribunaux de première instance et d’appel depuis le mois de mai. Les magistrats protestent contre ce qu'ils qualifient d'"atteintes à l'indépendance de la justice" et contre certaines mesures d'austérité les concernant prévues par le projet de budget 2019, malgré les garanties obtenues sur ce plan par le CSM.
"La grève a servi à se faire entendre des responsables, mais elle ne doit pas causer des dommages aux citoyens et aux justiciables", a déclaré lors d'une conférence de presse au siège de la Cour de cassation le juge Fahd, qui a appelé une fois de plus les magistrats à cesser leur mouvement. "La voix des magistrats a été entendue par les responsables qui ont commencé à y répondre favorablement en effectuant des amendements au projet de loi du budget 2019", a-t-il ajouté. "Le CSM a porté certaines revendications justes. Nous restons attachés à ces demandes et nous n'accepterons pas que l'on touche à l'indépendance du pouvoir judiciaire", a affirmé le président du CSM.
Dans la journée, 250 avocats ont signé un texte dans lequel ils insistent sur l'importance de l'indépendance de la justice.
Le juge Fahd a par ailleurs indiqué que le CSM allait transmettre à la commission parlementaire des Finances, qui doit reprendre lundi l'examen du projet de budget, une circulaire sur le périmètre juridique du texte de loi de finances. "Le CSM va clarifier, à partir de ses responsabilités concernant l'application de la loi, le rôle du budget, et les possibilités d'y inclure des textes de loi générale qui sortent du cadre du budget", a déclaré le juge Fahd.
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