Le patriarche Irénée embrassant l’Évangile. Photos Hassan Assal
Le patriarche orthodoxe de Serbie, Irénée, en visite « pacifique » au patriarcat grec-orthodoxe d’Antioche et de tout l’Orient, a fait escale mercredi à Beyrouth, le temps de deux journées portant « un message d’amour et de paix du peuple serbe (…) qui éprouve des sentiments d’amitié et d’affection pour les peuples libanais et syrien ».
« Il est triste de constater que l’homme déploie tous ses efforts pour réaliser tout ce qui l’éloigne de la vraie paix », a poursuivi le patriarche Irénée, reçu par le chef de l’État, Michel Aoun, en présence du patriarche grec-orthodoxe d’Antioche et de tout l’Orient, Jean X Yazigi. « Rien ne vaut que les gens d’un même pays puissent vivre comme des frères (…) d’autant que Dieu nous a demandé de vivre en paix avec les différentes communautés », a-t-il poursuivi.
Soulignant qu’il a déjà effectué une première visite au Liban, alors qu’il était encore étudiant, le patriarche Irénée a rappelé que « la Serbie a connu des étapes difficiles et des guerres semblables à celle du Liban ».
De son côté, le président Aoun a insisté sur les relations profondes qui unissent les deux pays, saluant « les efforts bilatéraux déployés pour renforcer les liens d’amitié et de solidarité ». Il a en outre souligné que les chrétiens du Liban « œuvrent en permanence pour maintenir l’équilibre » entre les communautés, « d’autant que nous vivons des moments difficiles dus aux conflits régionaux ».
Quant au patriarche Yazigi, il a insisté sur l’importance de cette visite, « notamment en cette période difficile par laquelle passe la région ».
Le patriarche Irénée a été, par la suite, reçu par le métropolite de Beyrouth, Élias Audi, qui, dans une allocution, a déclaré que « les peuples du monde entier, et particulièrement les peuples de notre région, aspirent à la paix et à l’amour ». Il lui a aussi remis une icône représentant saint Quartos, un des soixante-dix disciples du Christ.
Le patriarche Irénée s’est également rendu à la cathédrale Saint-Georges des grecs-orthodoxes, dans le centre-ville de Beyrouth, et visité son musée. Dans l’après-midi, il s’est rendu à pied à l’église Saint-Nicolas. Mercredi, il a visité l’université de Balamand.