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Économie - Consommation

Bteich appelle les professionnels à afficher leurs prix en livres

Une loi de 2005 oblige les commerçants à afficher leurs prix en livres libanaises. Photo P.H.B.

Le ministre de l’Économie et du Commerce, Mansour Bteich, a appelé dans une circulaire publiée hier les professionnels à afficher leurs prix en livres libanaises comme le leur impose la loi n° 659 du 4 février 2005 relative à la protection du consommateur.

La loi s’applique à toutes les personnes physiques ou morales, de droit public ou privé, et dont l’activité consiste à vendre, louer ou distribuer en son nom ou pour le compte d’un tiers des biens et services qu’il a produits, achetés ou importés. Les articles 5 à 10 listent les dispositions relatives à l’affichage des prix et des informations devant être portées à la connaissance des consommateurs. L’article 5 cité dans la circulaire du ministre précise que les prix des marchandises doivent être indiqués en livres, soit sur les produits eux-mêmes, soit dans les rayons où ils sont placés. Le ministère a justifié cette mesure en expliquant qu’il avait « constaté » que certains commerçants affichaient leurs prix en dollars, « ce qui crée une confusion sur les marchés financiers et porte préjudice aux intérêts des consommateurs ».



(Pour mémoire : Mansour Bteich : « Nous devons travailler pour rester » au Liban)



Loi pas respectée depuis des années
« Il y a aussi beaucoup de commerçants qui n’affichent tout simplement pas leurs prix », rappelle à L’Orient-Le Jour le président de l’Association de protection des consommateurs (APC), Zouhair Berro. « Nous soutenons la décision du ministère, qui doit permettre de renforcer l’utilisation de la livre sur le marché local », a-t-il ajouté, regrettant toutefois que la loi n° 659 ne soit pas globalement respectée depuis des années aux dépens des droits des consommateurs.

Depuis 1997, la Banque centrale a arrimé la valeur de la livre à celle du dollar (1507,5 livres pour un dollar) tandis que les deux monnaies circulent sur le marché local.

Les difficultés que rencontre le pays ces dernières années – une croissance économique en berne depuis le début du conflit syrien en 2011 combinée à la fébrilité ambiante liée à la stabilité financière du pays qui doit réduire son déficit public et contrôler son endettement, entre autres facteurs – a accentué la pression sur la livre et la demande sur le dollar. La Banque du Liban a néanmoins assuré à plusieurs reprises que cette situation n’avait pas menacé l’arrimage de la livre au billet vert, tandis que plusieurs sources bancaires ont assuré à L’Orient-Le Jour que le pays ne faisait pas face à une crise de liquidités, pour expliquer le fait que certaines banques ont récemment décidé de plafonner certaines opérations impliquant des conversions ou de retrait de devises.

Il reste que tous les regards sont actuellement rivés sur l’évolution du processus d’adoption du budget (voir par ailleurs) qui doit tracer en principe la voie d’une importante réduction du déficit public, une des conditions au déblocage de fonds réservés par les soutiens du pays lors de la conférence de Paris (CEDRE) d’avril 2018. À ce sujet, Zouhair Berro a indiqué que l’APC était par ailleurs opposée à la mesure prévoyant l’instauration d’une taxe temporaire (jusqu’à fin 2022) de 2 % sur la valeur des importations que le gouvernement a incluse dans le projet de budget. « La mesure va pénaliser le consommateur dans la mesure où elle sera répercutée sur lui et il y a un risque d’abus que le ministère aura sans doute du mal à contrôler », martèle-t-il. La Direction de la protection du consommateur, rattachée au ministère de l’Économie, ne compte qu’une grosse centaine d’inspecteurs pour assurer plusieurs missions sur l’ensemble du territoire.



Pour mémoire
Budget 2019 : le FMI fait « confiance » au gouvernement, assure Bteich

Le ministre de l’Économie et du Commerce, Mansour Bteich, a appelé dans une circulaire publiée hier les professionnels à afficher leurs prix en livres libanaises comme le leur impose la loi n° 659 du 4 février 2005 relative à la protection du consommateur. La loi s’applique à toutes les personnes physiques ou morales, de droit public ou privé, et dont l’activité consiste à...

commentaires (2)

L,ACHETEUR : A COMBIEN LES DEUX OEUFS SVP ? LE MARCHAND : A UN DOLLAR AMERICAIN LA PAIRE. L,ACHETEUR : JE N,AI PAS DEMANDE LES OEUFS (C...) DE TRUMP.

LA LIBRE EXPRESSION

10 h 06, le 26 mai 2019

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Commentaires (2)

  • L,ACHETEUR : A COMBIEN LES DEUX OEUFS SVP ? LE MARCHAND : A UN DOLLAR AMERICAIN LA PAIRE. L,ACHETEUR : JE N,AI PAS DEMANDE LES OEUFS (C...) DE TRUMP.

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 06, le 26 mai 2019

  • Et moi qui croyais, naïvement que notre monnaie était la LL... lors d’une commande conséquente d’aluminium afin d’agencer un appartement, l’installateur à souhaité être payé en $ au motif que notre monnaie n’était pas sure et qu’elle fluctuait tous les jours, devant son inflexibilité, j’ai du transiger moyennant un réglement sur la base de 1520LL/par$... étrange !!!!

    C…

    12 h 31, le 25 mai 2019

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