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Une Iranienne condamnée à 10 ans de prison pour "espionnage" au profit de Londres

Une employée iranienne du centre culturel britannique (British Council) a été condamnée à dix ans de prison pour "espionnage" au profit de la Grande-Bretagne, a indiqué lundi le porte-parole de l'autorité judiciaire, cité par l'agence de presse Mizan.

"Une citoyenne iranienne en charge du bureau +Iran+ au sein du conseil culturel britannique appelé British Council a coopéré avec les agences d'espionnage anglaises", a déclaré Gholamhossein Esmaili, selon Mizan, organe de l'autorité judiciaire. M. Esmaili a affirmé que la femme, qu'il n'a pas identifiée, avait fait des "aveux" et avait été récemment "condamnée à dix ans de prison". Elle était chargée de projets culturels "d'infiltration" et a été arrêtée "il y a plus d'un an" par les services de renseignement et de sécurité iraniens, a-t-il ajouté.
Selon M. Esmaili, il s'agit "d'une étudiante iranienne qui voulait vivre et étudier en Grande-Bretagne et qui, après avoir été employée par le British Council, a voyagé à plusieurs reprises en Iran en utilisant des pseudonymes, et a établi des liens avec des groupes artistiques et de théâtre".

En mai 2018, le British Council avait fait état de l'arrestation en Iran d'une de ses employées, Aras Amiri, une étudiante iranienne résidant au Royaume-Uni, alors qu'elle rendait visite à sa famille. Mais il n'a pas été immédiatement possible de savoir s'il s'agissait de la personne condamnée.

"Nous sommes très inquiets des informations faisant état de la condamnation à de l'emprisonnement d'une employée iranienne du British Council", a indiqué à l'AFP le ministère britannique des Affaires étrangères. "Les responsables de l'ambassade britannique à Téhéran sont en contact avec le gouvernement iranien pour obtenir plus d'informations", a-t-il précisé.

"La sécurité et le bien-être (des collègues) demeurent notre principale préoccupation", a de son côté affirmé le British Council dans un communiqué, précisant être en contact avec le ministère britannique des Affaires étrangères. L'organisme culturel a souligné son caractère "apolitique", affirmant que ses employés n'étaient "connectés à aucune agence d'espionnage".

Ces dernières années, plusieurs citoyens irano-britanniques ont été emprisonnés en Iran, qui ne reconnaît pas la double citoyenneté. Le cas le plus médiatisé est celui de Nazanin Zaghari-Ratcliffe, une employée de la fondation Thomson Reuters arrêtée en 2016 et condamnée à cinq ans de prison pour participation à des manifestations contre le régime en 2009, ce qu'elle nie.

Le British Council est un réseau d'instituts culturels britanniques présents dans 107 pays. Il n'a pas de représentation physique en Iran.

Une employée iranienne du centre culturel britannique (British Council) a été condamnée à dix ans de prison pour "espionnage" au profit de la Grande-Bretagne, a indiqué lundi le porte-parole de l'autorité judiciaire, cité par l'agence de presse Mizan.
"Une citoyenne iranienne en charge du bureau +Iran+ au sein du conseil culturel britannique appelé British Council a coopéré avec les...