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Culture - Conférence de presse

Face à la crise, le Festival international de Byblos résiste

L’annonce du programme de la 16e édition a eu lieu hier à l’hôtel Byblos Sur Mer.

L’annonce du programme de la 16e édition du Festival de Byblos a eu lieu hier à l’hôtel Byblos sur mer. Un festival qui défie la crise en programmant sept concerts de styles et de provenances variés, qui promettent de diffuser une énergie positive contraire à celle du pays...

Depuis son lancement en 2003, le Festival de Byblos a permis de faire venir au Liban plus de cent groupes et artistes issus de tous les horizons de la planète. Le plus vieux port habité au monde programme cette année, du 12 juillet au 24 août, sept concerts en provenance de France, des États-Unis, de Grande-Bretagne, de Hollande et du Liban. Une diversité tout aussi marquée sur le plan des genres : de la variété au métal, en passant par le classique, il va s’en dire que l’éclectisme musical place cette nouvelle édition dans la lignée des précédentes.

« La diversité a toujours été notre politique. Nous sommes dans un pays où les chiffres sont contre nous. C’est-à-dire que le pays est trop petit, trop segmenté pour faire un festival spécialisé dans un seul genre musical : il faut couvrir plein de styles différents. L’addition de ces niches produit un chiffre décent à la fin du festival », assure Nagi Baz, le directeur artistique du festival. Ainsi, durant cette 16e édition, chaque week-end un groupe différent viendra animer le vieux port. À commencer par le chanteur de variétés françaises Marc Lavoine, qui entamera les festivités le vendredi 12 juillet. Il sera suivi par Queen Symphonic, un orchestre de plus de 50 musiciens qui reprendront les plus grands tubes du mythique groupe de rock anglais le samedi 20 juillet, puis par le duo libanais Charbel Rouhana et Melhem Zein qui se produiront le vendredi 26 juillet. Le DJ en vogue du moment Martin Garrix jouera le samedi 3 août, relayé par le groupe de métal hollandais Within Temptation, le mercredi 7 août, ensuite par le groupe de pop-rock alternatif libanais Mashrou’ Leila, le vendredi 9 août. Un des plus célèbres violoncellistes de notre époque, couronné de 19 Grammy Awards, Yo-Yo Ma, aura le privilège de clôturer le festival, le samedi 24 août, en interprétant 6 suites pour violoncelle de Jean-Sébastien Bach.


Pousser vers le haut

Au cours de la conférence, qui a réuni autour du vice-président du Festival de Byblos Philippe Abi-Akl, la directrice du ministère du Tourisme Nada Sardouk (représentant le ministre Avédis Guidanian), le directeur du ministère de la Culture Ali el-Samad (représentant le ministre Mohammad Daoud), le représentant de la banque IBL (sponsor officielle du festival) Habib Lahoud, ainsi que le producteur Nagi Baz, un sujet délicat est revenu à maintes reprises dans les propos des intervenants : les coupes budgétaires subies par le festival pour l’édition 2019. Dans son discours d’introduction, Philippe Abi-Akl a pris le temps de s’arrêter sur les campagnes de dénigrement qui visent les festivals cette année : « J’aimerais rappeler à cette occasion l’image positive que ces festivals contribuent à donner du pays du Cèdre, ainsi que leur rôle non négligeable aux niveaux économique et touristique dans les régions où ils sont implantés et, au-delà, dans tout le pays en ces temps de crise accablante. C’est pourquoi je demande aux responsables de les soutenir et de les renforcer plutôt que de les faire ployer sous des contraintes, des réglementations et des taxes écrasantes » , a-t-il lancé, notamment aux députés présents Simon Abiramia, Ziad Hawat et Moustapha Husseini, ainsi qu’au président de la municipalité de Jbeil, Wissam Zaarour.

Concernant ces coupes budgétaires, Nagi Baz affirme que « c’est justement à cause de la crise que le festival se portera bien. C’est comme quand on vous coupe les bras, il vous reste les jambes, et quand on vous coupe les jambes, il vous reste le tronc, et quand on vous coupe le tronc, il reste la tête. On continuera quoi qu’il arrive ». Et ce dernier de rappeler le mot d’ordre de cette nouvelle édition : « Exister, c’est-à-dire affirmer sa présence, tenir son rang et ne pas céder à toutes les pressions, qu’elles soient économiques ou qu’elles viennent de la médiocrité ambiante qui pousse ce pays vers le bas. Au contraire, avoir une énergie contraire et pousser les choses vers le haut. »


Le top 3 de la rédaction


Yo-yo Ma : Parce que Bach est joué par celui que le Washington Post considère comme « l’un des plus grands violoncellistes du monde et de tous les temps ».



Mashrou’ Leila : Parce que le groupe libanais est déjà devenu un incontournable de la pop-rock libanaise à l’international en à peine dix ans. Et parce qu’il présente de nouveaux titres au cours de ce concert.



Queen Symphonic : Parce qu’on a tous rêvé un jour de ressusciter Freddy Mercury d’entre les morts. Et qu’on adore vibrer aux sons de ses plus grands tubes, de We Are the Champions à Bohemian Rhapsody.


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