Selon le rapport 2018 sur l’écart entre les sexes, publié par le Forum économique mondial, « pour chaque dollar gagné par un homme, 25 cents sont alloués à la femme ». Une réalité triste, à une époque où la femme contribue largement à la société sur le plan économique.

Pour mettre en valeur cette contribution, la banque BLC, la première de la région à être engagée en faveur de la capacitation économique de la femme, a organisé récemment une conférence sur le thème « Un pas vers l’égalité des genres ». Placée sous le parrainage du ministre de l’Économie et du Commerce, Mansour Bteich, la conférence s’est déroulée au Kempinski Summerland Hotel.

Dans une allocution, le PDG de la BLC, Bassam Hassan, a mis l’accent sur la nécessité « d’atteindre une égalité entre les genres, ce qui constitue d’ailleurs un élément crucial de la croissance économique et du développement durable ». Selon lui, cela est d’autant plus important que « les femmes contribuent au même titre que les hommes à faire avancer la machine économique » dans le pays.

Dans leur allocution, Maya Margie Younes, responsable du département de marketing à la BLC, et Waël Kechli, président de l’Alumni Central, ont mis l’accent sur la contribution de l’initiative We, dédiée à la capacitation des femmes dans la région MENA. De son côté, Zeina Zeidan, présidente du conseil d’administration de Royal Financials, a insisté sur les mesures à prendre pour combler l’écart salarial dans les institutions.

Plusieurs sessions étaient à l’ordre du jour de cette conférence. La première était axée sur les « Entreprises familiales : une barrière ou une opportunité pour les femmes », sachant que l’entreprise familiale représente plus de 85 % des entreprises du secteur privé et contribue à plus de 80 % du PIB. Dans ces formes d’entreprises, le processus de succession représente l’un des événements les plus critiques dans le cycle du business familial. Les interventions ont abordé les défis auxquels les femmes sont confrontées pour faire preuve devant leurs familles de compétences entrepreneuriales, ainsi que les études menées sur les institutions familiales.

Intitulée « À combien s’élève votre facture en tant que femme », la deuxième session a été consacrée aux femmes dans les affaires et les obstacles qu’elles rencontrent pour financer leurs projets.

Placée sous le thème « L’équilibre pour le mieux », la dernière session a abordé les mécanismes qui permettent de conduire à un changement dans les conseils d’administration des entreprises libanaises. Et pour cause, puisque selon un rapport de l’International Finance Corporation (IFC) Lebanon de la Banque mondiale, seules 4,4 % des entreprises libanaises comptent des femmes dans leurs conseils d’administration.

La conférence a été clôturée par la publication des recommandations et des réformes qui feront l’objet d’un livre blanc qui sera présenté aux législateurs et décideurs.