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Libye: Macron "réaffirme" son "soutien" à Sarraj et appelle à un cessez-le-feu sans conditions



Emmanuel Macron à l'Elysée à Paris, le 8 mai 2019. REUTERS/Philippe Wojazer

Le président Emmanuel Macron a "réaffirmé" mercredi le "soutien" de la France au Premier ministre libyen Fayez al-Sarraj, qui accuse Paris de soutenir son rival Khalifa Haftar, et appelé à un cessez-le-feu "sans conditions".


"Le président de la République a réaffirmé le soutien de la France au gouvernement d'entente nationale, avec lequel la France poursuivra sa coopération", a déclaré la présidence française dans un communiqué à l'issue d'un entretien entre les deux dirigeants à l'Elysée.

Il a jugé qu'il n'existait "pas de solution militaire au conflit libyen" et souligné la nécessité de "mettre un terme à l'offensive militaire lancée vers Tripoli", a ajouté l'Elysée, sans citer le maréchal Haftar.

Ce dernier, homme fort de la Cyrénaïque (est), mène depuis le 4 avril une offensive militaire sur Tripoli, contre le gouvernement d'union nationale (GNA) dirigé par Fayez al-Sarraj.

Emmanuel Macron a "encouragé un cessez-le-feu sans conditions", a poursuivi la présidence française. Il a proposé une "délimitation de la ligne de cessez-le-feu, sous supervision internationale, pour en définir le cadre précis".

Ce cessez-le-feu sans conditions implique que les deux parties ne reviendront pas sur leurs positions d'avant l'offensive, a indiqué une source diplomatique. "On ne peut pas retourner aux positions initiales", a précisé cette source à l'AFP.

Dans une interview à la chaîne d'information France 24, le Premier ministre libyen, reconnu par la communauté internationale, a réaffirmé son opposition complète à un accord qui ne se traduirait pas par un retrait des troupes du maréchal Haftar vers les positions qu'elles occupaient avant l'attaque, dans l'est et le sud du pays.

"Nous avons insisté sur des principes, parmi lesquels notre droit légitime à continuer à repousser l'agression et l'attaque contre la capitale et la nécessité du retour des forces d'agression d'où elles sont venues", a-t-il souligné.


Plus de "clarté"
Fayez al-Sarraj a par ailleurs une nouvelle fois appelé à plus de "clarté" dans la position de la France.

Le Premier ministre libyen s'était dit "surpris" en avril que la France "ne soutienne pas son gouvernement qui est démocratique, mais soutienne un dictateur".

"Nous attendons de la France une position plus claire", a-t-il martelé sur France 24.

La rencontre visait notamment à s'expliquer sur ces critiques de Tripoli que Paris juge "inacceptables et infondées" sur ce soutien supposé à l'offensive du maréchal Haftar, selon l'Elysée.

Fayez al-Sarraj a aussi laissé entendre que le maréchal Haftar ne pouvait plus être un interlocuteur dans des négociations de paix et appelé à "trouver une élite" qui puisse représenter l'est du pays.

"Très clairement il a démontré qu'il n'était pas sérieux" lors des négociations d'Abu Dhabi fin février, a-t-il dit. "Le processus de paix après cette attaque sera complètement différent", a-t-il ajouté.

"Les deux dirigeants sont convenus de l'importance d'élargir et d'approfondir le dialogue avec l'ensemble des composantes de la nation libyenne, à l'est, au sud et à l'ouest, y compris avec la société civile", a indiqué de son côté la présidence française.

La France, qui accuse des groupes islamistes radicaux de sountenir le GNA, a également proposé de mettre en place "une évaluation du comportement des groupes armés en Libye", "en lien étroit avec l'ONU".

Fayez al-Sarraj a dit "qu'il était prêt à faire ce travail de son côté mais qu'il fallait le faire plus largement", a précisé la source diplomatique.

Le président Emmanuel Macron a "réaffirmé" mercredi le "soutien" de la France au Premier ministre libyen Fayez al-Sarraj, qui accuse Paris de soutenir son rival Khalifa Haftar, et appelé à un cessez-le-feu "sans conditions".
"Le président de la République a réaffirmé le soutien de la France au gouvernement d'entente nationale, avec lequel la France poursuivra sa coopération", a...