Le bloc du Futur réuni à la Maison du centre, le 7 mai 2019. Photo Hoda Chedid
Le bloc parlementaire du courant du Futur, du Premier ministre Saad Hariri, a dénoncé mardi une campagne de manipulation de l'opinion publique alors que les fonctionnaires et autres corps constitués ont lancé des mouvements de grève contre les mesures d'austérité que contient l'avant-projet de budget pour l'exercice 2019, examiné depuis le début de la semaine dernière par le gouvernement.
Dans un communiqué publié à l'issue de la réunion hebdomadaire du bloc, présidée par Bahia Hariri, le bloc dénonce "la campagne suspecte contre le gouverneur de la Banque du Liban (BDL) et le secteur bancaire qui contribue à déformer la réalité et à monter l'opinion publique contre les politiques monétaires et financières", mettant en cause "la logique populiste qui prévaut sur les questions économiques". "Inciter à battre le pavé et à paralyser les institutions ne règlera pas la vraie cause des problèmes", estime le bloc parlementaire.
Plus tôt dans la journée, les employés de la BDL avaient annoncé qu'ils suspendaient leur grève pour protester contre le projet de budget étudié par le gouvernement pour réduire le déficit public, prévoyant notamment une révision de certains de leurs bénéfices financiers. Ils ont "reçu des assurances de la part des responsables", qui leur ont certifié que le budget ne contiendrait pas d'atteintes à leurs droits. La veille, M. Hariri avait annoncé avoir demandé au gouverneur de la BDL, Riad Salamé, de préparer une échelle des salaires spéciale pour les salariés, remarquant par ailleurs que "plus de 70% de ce qui se dit dans la rue ne figure pas dans le budget.
Les députés du Futur mettent également en garde contre les appels à la "violence révolutionnaire", appelant les formations et les responsables politiques à "cesser la course aux surenchères dans la défense des personnes à revenus modestes et de la classe moyenne", en référence notamment au Hezbollah.
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