Au nom du jazz, amen

Saxophone, contrebasse, harmonica, voix feutrée, du coucher du soleil jusqu’au cœur de la nuit, la Journée internationale du jazz de Beyrouth a une nouvelle fois su enchanter les mélomanes qui se sont réunis dans les souks de Beyrouth hier soir. Et il y en avait pour (presque) tous les goûts : du rock en guise d’ouverture, des Doors à Elvis Presley en passant par les Guns N’roses, sur lequel du jazz chanté en russe a pris le pas, puis du blues à la B.B Coleman, et enfin du jazz pur et sophistiqué qui aura su ravir les puristes. Une ambiance donc éclectique, pour un public tout aussi diversifié.

Il faut dire que pour sa 7e édition consécutive, sous le patronage de l’Unesco, le ministère de la Culture et celui du Tourisme ont collaboré avec l’ambassade de Suisse au Liban pour offrir six heures durant une série de concerts gratuits : sept groupes différents sont montés sur scène, alternant reprises des standards du répertoire jazz et compositions et, passage obligatoire, en improvisant au gré du groove. Invité phare du festival, le groupe « ethno-jazz » Nu-Bass (un sextet composé de musiciens français, tunisiens, suisses et allemands) a partagé la scène avec les groupes Audi, Anna Kudinova Mattar Jazz quartet avec Ali Jradi au saxophone, Real Deal Blues, Monday Blues Band, Lyad Sfeir et Proud Music Society. Du beau monde donc, dans une atmosphère de paix et de plaisir partagé, de quoi oublier pour quelques heures toutes les divergences et se retrouver dans cette merveilleuse langue universelle qu’est la musique.