Photo REUTERS/Athit Perawongmetha
Le Sri Lanka a déployé des milliers de soldats supplémentaires pour épauler la police dans sa traque de suspects après les attentats jihadistes du dimanche de Pâques, qui ont fait près de 360 morts, a annoncé jeudi l'armée.
L'armée de terre a passé le nombre de ses militaires impliqués dans le dispositif de 1.300 à 6.300. L'armée de l'air et la marine ont elles dépêché 2.000 hommes.
"Nous sommes armés du pouvoir de chercher, confisquer, arrêter et détenir grâce à la législation de l'état d'urgence", en place depuis lundi minuit, a déclaré à l'AFP le général de brigade Sumith Atapattu. "Nous participons à des gardes statiques, des patrouilles et aidons à établir des cordons et aux recherches lors d'opérations", a-t-il ajouté.
La police a indiqué avoir procédé à 16 nouvelles arrestations dans la nuit pour cette vague d'attaques suicides, attribuées par les autorités au groupe local National Thowheeth Jama'ath (NTJ) et que l'organisation jihadiste État islamique (EI) a revendiquées.
Près de 75 personnes ont total ont été interpellées à ce stade de l'enquête sur ces attentats, qui comptent parmi les plus meurtriers dans le monde depuis le 11 septembre 2001
Le gouvernement de l'île d'Asie du Sud a aussi interdit les vols de drones et suspendu avec effet immédiat toutes les licences accordées pour l'usage de drones à but commercial.
Des kamikazes ont provoqué un carnage dimanche matin dans trois hôtels de luxe et trois églises, en pleine messe de Pâques, à Colombo et ailleurs dans ce pays de 21 millions d'habitants. Un projet d'attentat contre un quatrième hôtel de luxe de la capitale a échoué.
Colombo a reconnu une "défaillance" de l'État en matière de sécurité, les autorités n'ayant pas su empêcher ce bain de sang alors qu'elles disposaient d'informations préalables cruciales.
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