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Moyen Orient et Monde - Libye

Haftar peut encore compter sur ses soutiens étrangers

Le maréchal Haftar a été reçu dimanche par le président égyptien, au Caire. Egyptian Presidency/AFP

L’offensive éclair lancée au début du mois par Khalifa Haftar pour s’emparer de Tripoli a pour l’instant échoué, mais l’homme fort de l’Est libyen n’a pas trop à craindre de subir d’énormes pressions internationales pour renoncer à ses projets.

Les soutiens du maréchal – dont les Émirats arabes unis, l’Égypte et la France – le considèrent toujours comme le meilleur moyen de mettre fin au chaos et aux divisions qui règnent en Libye depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, relèvent les diplomates.

Et l’arrivée d’islamistes radicaux dans les rangs de ses opposants les conforte dans leur idée que Haftar est le meilleur rempart contre le terrorisme jihadiste.

Les forces de l’Armée nationale libyenne (ANL) commandées par le maréchal Haftar ont progressé jusqu’à la périphérie sud de Tripoli où les troupes rivales luttant au nom du Gouvernement d’union nationale (GNA) du Premier ministre Fayez Sarraj ont réussi pour le moment à les bloquer.

Les forces du GNA ont été renforcées ces derniers jours par l’arrivée d’activistes comme Salah Badi, un chef de milice de Misrata, à l’est de Tripoli, vu sur des vidéos tournées sur la ligne de front. Badi, qui a des liens avec les islamistes et à qui l’on prête aussi l’ambition de prendre le contrôle de Tripoli, que ses hommes ont plusieurs fois attaquée, figure sur une liste noire du Conseil de sécurité des Nations unies.

Des islamistes radicaux précédemment affiliés au groupe Ansar al-Charia participent également aux combats, selon ces vidéos. Ansar al-Charia a revendiqué l’attaque de la mission diplomatique américaine de Benghazi en 2012, qui a coûté la vie à quatre Américains.

Soif de revanche

La France a certes appelé à un cessez-le-feu, mais souligne dans le même temps que des extrémistes figurent dans les rangs des défenseurs de Tripoli. Une source diplomatique française déplore ainsi une « simplification excessive ». « Ce n’est pas seulement Haftar le méchant contre les gentils à Tripoli et Misrata », dit-elle.

Le GNA minimise quant à lui la présence d’islamistes radicaux au sein des forces anti-Haftar. « Dans les deux camps, il y a des membres accusés d’abus », déclare son ministre des Affaires étrangères, Mohammad Siyala. Plusieurs centaines de combattants salafistes figurent parmi les troupes du maréchal, et l’un de ses commandants est recherché par la Cour pénale internationale pour l’exécution sommaire de dizaines de personnes à Benghazi.

C’est de la capitale de Cyrénaïque que Haftar a lancé en 2014 son « Opération Dignité », transformant ses forces en « armée » pour les distinguer des milices qui pullulent en Libye. Il a remporté la bataille de Benghazi contre les islamistes en 2017 avec le soutien d’Abou Dhabi, du Caire et de Paris, mais certains de ses ennemis vaincus sont aujourd’hui à Tripoli et ont soif de revanche.

Khalifa Haftar a été reçu dimanche par le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, qui a confirmé le soutien de l’Égypte « aux efforts pour lutter contre le terrorisme ».

« La France suit les Émirats »

Wolfram Lacher, un chercheur à l’institut allemand SWP, estime que la présence d’islamistes dans les forces anti-Haftar est exagérée à des fins de propagande. « Ces éléments sont une petite minorité des forces qui combattent Haftar pour l’instant, mais cela pourrait devenir une prophétie autoréalisatrice si le conflit perdure », dit-il. « Toute personne qui a intérêt à empêcher une mobilisation jihadiste en Libye devrait avoir un intérêt à faire cesser cette guerre dès maintenant », ajoute-t-il.

Les Émirats arabes unis et l’Égypte ont fourni par le passé un soutien aérien à Haftar dans l’est de la Libye, mais il est impossible de déterminer s’ils poursuivent cet effort aujourd’hui, disent diplomates et analystes.

Pour la France, Haftar ou une armée considérée comme stable à Tripoli sont cruciaux dans une perspective plus large de lutte contre le jihadisme au Sahel.

La France a 4 500 militaires déployés dans le cadre de l’opération Barkhane (dans les pays du Sahel) et veut s’assurer que les frontières libyennes sont bien étanches. Son soutien à Haftar dépendra aussi d’éventuels dégâts « collatéraux » que le conflit pourrait engendrer parmi la population civile. Un bilan de 174 morts, dont de nombreux civils en une semaine de combats, a été avancé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

L’évolution de la position des Émirats arabes unis entrera aussi dans l’équation. « Même si la France cherche à présenter sa politique libyenne comme une politique maison, la France suit en réalité les Émirats arabes unis, plus ou moins », déclare Djalel Harchaoui, chercheur à l’institut Clingendael à La Haye. « Ce qui signifie qu’aujourd’hui, à moins que MBZ (le prince héritier d’Abou Dhabi Mohammad ben Zayed) décide que Haftar a laissé passer sa chance et échoué irrémédiablement, Emmanuel Macron ne vas probablement pas modifier ni atténuer sa politique pro-Haftar en Libye. »

Source : Reuters

L’offensive éclair lancée au début du mois par Khalifa Haftar pour s’emparer de Tripoli a pour l’instant échoué, mais l’homme fort de l’Est libyen n’a pas trop à craindre de subir d’énormes pressions internationales pour renoncer à ses projets. Les soutiens du maréchal – dont les Émirats arabes unis, l’Égypte et la France – le considèrent toujours comme le meilleur...

commentaires (1)

Pourquoi je me bidonne autant ? Hahahaha. ... Donc Haftar est soutenu par les bensaouds , les emi-rats et la France, ok ! Contre qui ? Contre le Qatar la Turquie et tenez vous bien les amis ça va décoller, LES ITALIENS ...... hahahaah....oui désolé mais les italiens sont entrés dans la danse, et c'est pas fini, attendez avant de pleurer de rire et rire très fort , les français continuent à soutenir le gouvernement central de el Saraj, c'est pas une blague les copins, les français mangent à tous les rateliers. Pour finir de hurler de rigoler , je ne vois aucun russe , iranien ou hezb libanais de la résistance dans cette histoire . Mais la sottise a raison de dire qu'ils ne sont pas loin, parce que l'Algérie qui n'apparaît pas dans cette histoire, non plus n'est pas loin des visées du groupe bensaoud émirats et.......france . Hahahahahaha.. .. le Liban dans cette histoire c'est le cure-dent après le festin des bensaouds et consorts .

FRIK-A-FRAK

11 h 39, le 17 avril 2019

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Commentaires (1)

  • Pourquoi je me bidonne autant ? Hahahaha. ... Donc Haftar est soutenu par les bensaouds , les emi-rats et la France, ok ! Contre qui ? Contre le Qatar la Turquie et tenez vous bien les amis ça va décoller, LES ITALIENS ...... hahahaah....oui désolé mais les italiens sont entrés dans la danse, et c'est pas fini, attendez avant de pleurer de rire et rire très fort , les français continuent à soutenir le gouvernement central de el Saraj, c'est pas une blague les copins, les français mangent à tous les rateliers. Pour finir de hurler de rigoler , je ne vois aucun russe , iranien ou hezb libanais de la résistance dans cette histoire . Mais la sottise a raison de dire qu'ils ne sont pas loin, parce que l'Algérie qui n'apparaît pas dans cette histoire, non plus n'est pas loin des visées du groupe bensaoud émirats et.......france . Hahahahahaha.. .. le Liban dans cette histoire c'est le cure-dent après le festin des bensaouds et consorts .

    FRIK-A-FRAK

    11 h 39, le 17 avril 2019

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