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Moyen Orient et Monde - Autorité palestinienne

Le gouvernement Chtayyeh prête serment une seconde fois

Le Premier ministre palestinien, Mohammad Chtayyeh (à droite sur la photo), prêtant serment devant le président palestinien, Mahmoud Abbas. Abbas Momani/AFP

Les ministres du nouveau gouvernement palestinien ont dû prêter serment une seconde fois hier après qu’un avocat a remarqué l’absence de certains mots dans le texte utilisé lors de la première prestation la veille. Avocat de la ville palestinienne de Naplouse, Naël al-Hawah a signalé cette omission sur sa page Facebook après l’investiture samedi du nouveau gouvernement du Premier ministre palestinien Mohammad Chtayyeh, en présence du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Me Hawah a relevé qu’il manquait dans le texte du serment une clause dans laquelle les ministres jurent d’être fidèles « au peuple et à son héritage national ». M. Chtayyeh l’a appelé pour reconnaître l’erreur et l’informer que les serments seraient répétés dans leur intégralité dimanche. Une vingtaine de ministres ont prêté serment. Selon l’agence de presse officielle palestinienne WAFA, l’erreur a été causée par une « faute de frappe ». Selon M. Hawah, l’omission aurait pu remettre en question la légalité du nouveau gouvernement palestinien. Ce nouveau gouvernement est essentiellement composé d’alliés de longue date du Fateh de M. Abbas, même si plusieurs petites formations politiques sont également représentées. La plupart des postes-clés n’ont pas changé. Les portefeuilles des Affaires étrangères et des Finances restent aux mains de Ryad al-Malki et de Choukri Bichara.

Plusieurs partis, dont le Front populaire de libération de la Palestine, ont refusé d’y participer, appelant à un gouvernement d’union qui engloberait le parti Hamas. Ce dernier a dénoncé dans un communiqué « l’unilatéralisme et le monopole du pouvoir » de ce nouveau cabinet, appelant à un gouvernement d’union qui inclurait le mouvement islamiste, au pouvoir dans la bande de Gaza et grand rival du Fateh. Les deux mouvements sont à couteaux tirés depuis que le Hamas a pris le contrôle de l’enclave palestinienne en 2007, au terme d’une quasi-guerre civile avec le Fateh, un an après avoir remporté des élections parlementaires.

Selon des experts, la décision du président palestinien de confier à M. Chtayyeh, l’un de ses fidèles, la tâche de former le gouvernement était destinée à isoler davantage le Hamas. Depuis 2007, tous les efforts de réconciliation entre le Fateh et le Hamas ont échoué, figeant le paysage politique : le Parlement, dominé par le Hamas, ne siège pas, et le président Abbas, au pouvoir depuis 2005 et dont le mandat a expiré depuis 2009, dirige toujours l’Autorité palestinienne.

Le gouvernement est l’émanation de l’Autorité palestinienne, entité intérimaire internationalement reconnue et censée préfigurer un État indépendant qui comprendrait la Cisjordanie, occupée depuis plus de 50 ans par Israël, et la bande de Gaza, séparées de quelques dizaines de kilomètres par le territoire israélien.

L’envoyé des Nations unies au Moyen-Orient, Nickolay Mladenov, a salué dans un communiqué la formation du nouveau gouvernement. « L’ONU reste complètement engagée à travailler avec les dirigeants et le peuple palestiniens pour mettre fin à l’occupation et à faire avancer leurs aspirations nationales légitimes à obtenir le statut d’État selon les résolutions adoptées par l’ONU », a-t-il affirmé.

Source : AFP

Les ministres du nouveau gouvernement palestinien ont dû prêter serment une seconde fois hier après qu’un avocat a remarqué l’absence de certains mots dans le texte utilisé lors de la première prestation la veille. Avocat de la ville palestinienne de Naplouse, Naël al-Hawah a signalé cette omission sur sa page Facebook après l’investiture samedi du nouveau gouvernement...

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