Brexit : aucune extension longue n'est acquise, selon Macron

Le président français Emmanuel Macron a prévenu mercredi, en arrivant au sommet européen extraordinaire, qu'une extension longue du Brexit n'était "pas acquise".

"Pour moi, rien n'est acquis", a déclaré le président français. "Nous devons comprendre aujourd'hui pourquoi cette demande, quel est le projet politique qui la justifie et quelles sont les propositions claires", a-t-il ajouté. "Mais pour ma part, je m'en tiendrai" à trois principes : "la clarté, l'unité du projet européen et le respect du choix britannique".

Le président du Conseil européen Donald Tusk a proposé de réfléchir à une prolongation longue, jusqu'à un an, tandis que la chancelière allemande Angela Merkel s'est dite, avant le sommet, favorable à un report du divorce au-delà du 30 juin.

"C'est avec beaucoup d'impatience que je vais écouter Theresa May" justifier sa demande d'un report au 30 juin, a précisé M. Macron. Car "le temps des décisions est maintenant. Nous avons négocié pendant deux ans un accord de retrait et beaucoup de temps a été donné".

Emmanuel Macron s'est entretenu avec Angela Merkel avant le début du sommet, prévu à 18H30.

"Nous avons un projet européen, ça fait 34 mois que le référendum britannique s'est tenu, et la clé pour nous est que le projet européen soit maintenu dans sa cohérence et qu'il puisse se poursuivre", a-t-il déclaré. Même si "nous avons réussi à faire avancer des projets (...) et surtout à rester groupés", "la viabilité et l'unité du projet européen sont encore en jeu". Il est donc "indispensable que rien ne compromette le projet européen dans les mois à venir", selon lui, car "nous avons une renaissance européenne à reconduire". "Je ne souhaite pas que le projet du Brexit vienne nous bloquer", a-t-il lancé.