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Liban - Diaspora

L’American Task Force for Lebanon prépare en fanfare son gala annuel de Washington

L’ATFL est l’une des plus importantes organisations faisant du lobbying pour le Liban dans la capitale fédérale américaine. Pour son trentième gala, elle regroupera plus de quatre cents membres de la diaspora.

Khalil Rouhana : « L’ATFL est un excellent choix pour un émigrant qui veut servir en même temps son pays d’origine et son pays d’adoption. »

Depuis sa création, l’American Task Force for Lebanon (ATFL) tente de renforcer les relations historiques entre le Liban et les États-Unis. Son but étant d’aider les différentes institutions libanaises et de promouvoir un Liban démocratique et multiconfessionnel.

Constituée d’Américains d’origine libanaise, elle a pu gagner aujourd’hui une place prépondérante dans un milieu assez difficile et compétitif : celui du lobbying à Washington. Selon sa directrice exécutive Leslie Touma, cette organisation à but non lucratif peut se vanter d’avoir atteint plusieurs de ses objectifs. Le plus important est qu’elle a « notamment contribué à faire lever l’interdiction de voyager au Liban qu’avaient imposée les autorités américaines » durant plusieurs années à leurs ressortissants.

Plus largement, l’ATFL opère sans relâche pour qu’un soutien militaire soit assuré au Liban. Ce renforcement des capacités des forces armées couvre notamment les services de sécurité et l’armée. « Quels que soient les changements au sein du pouvoir américain, notre rôle est d’insister auprès de l’administration, du Congrès, des groupes de réflexion pour que ce soutien militaire soit permanent au Liban », précise Mme Touma.

Pour atteindre leurs objectifs, les responsables de l’ATFL (la plupart engagés auprès des Partis démocrate ou républicain) s’imposent une règle, celle de laisser de côté leurs divergences politiques pour pouvoir aider ensemble le pays de leurs ancêtres. Ils tentent toujours de se positionner au-delà des dissensions et des divisions internes libanaises, en ne soutenant explicitement que les institutions libanaises officielles. C’est d’ailleurs pour cette raison que certains membres ont décidé de soutenir cette association sans hésitation.

Khalil Rouhana, un ingénieur à la tête du groupe LGV, qui a réussi à suivre un beau chemin aux États-Unis depuis son émigration en 1992, revient sur ce qui singularise cette organisation. Selon lui, « elle renforce les liens entre les deux pays sans entrer dans des conflits de nature partisane, confessionnelle ou sectaire. Elle est ainsi un excellent choix pour un émigrant qui veut servir en même temps son pays d’origine et son pays d’adoption ».

Certains reprochent néanmoins à l’ATFL son élitisme, notamment le fait qu’elle soit constituée seulement de membres d’un groupe économico-social donné. Khalil Rouhana rappelle que « pour faire du lobbying à Washington, il faut verser beaucoup d’argent ». Une partie de cet argent est assurée lors du gala qu’organise l’ATFL chaque année, un événement durant lequel elle lève des fonds importants et honore des personnalités éminentes. Des ministres, des ambassadeurs, des diplomates, des hommes d’affaires, des personnes provenant de divers horizons n’hésitent pas à répondre positivement à son appel.


Des prix à des personnalités éminentes

Cette année, quatre prix seront accordés à des personnalités de la diaspora, en vue de mettre en lumière leurs réalisations et contributions.

Le premier prix « Philippe Habib Award » met à l’honneur deux personnalités ayant réussi à marquer la fonction publique américaine, d’où le fait que ce prix porte le nom de cet ambassadeur décédé en 1992 et considéré par le New York Times « comme l’un des diplomates les plus exceptionnels de sa génération ». Il sera remis à Alex Azar, actuellement secrétaire du département de la Santé et des Services sociaux, et à Darin Lahood, membre du Congrès représentant la ville de Peoria en Illinois.

Deux autres prix seront également décernés à des personnalités libano-américaines. Le « Ray Irani Award » est dédié à un homme d’affaires qui a effectué une longue carrière dans l’industrie pétrolière. Il sera attribué cette année à l’artiste et compositeur de Broadway David Yazbeck, en reconnaissance de ses réalisations professionnelles. Enfin le « Joseph Jacobs Award » sera décerné à Peter Rahal. Ce jeune entrepreneur, de parents libanais, est devenu une star aux États-Unis après avoir fondé RxBar. Il s’agit d’une société de barres protéinées connue pour son emballage élégant et minimaliste. Cinq ans après sa création, Peter Rahal a vendu sa société pour 600 millions de dollars. Un véritable succès faisant rêver plus d’un Libano-Américain.

Pour plus de renseignements sur l’ATFL, se rendre sur son site internet :

https://www.atfl.org


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