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Spécial Orientation professionnelle / Édition 4

De l’importance des stages d’immersion et d’insertion professionnelles

Photo Bigstock

C’est à partir de la classe de troisième que la question de l’orientation professionnelle commence à se poser. À cet âge, le monde du travail est encore flou. Jusqu’à la fin du cursus scolaire normal, les élèves sont confrontés à des choix difficiles tant au niveau des filières que des spécialisations ou aussi des universités qui proposeront les formations portant leur futur métier. Comment donc choisir, lorsqu’on a entre 13 et 17 ans, la profession qui va nous coller à la peau pour le reste de notre vie ?

Cette question est d’autant plus vitale que nombre de jeunes entament des études universitaires et se lancent ensuite sur le marché du travail pour découvrir qu’ils s’étaient trompés de voie et que la carrière qu’ils avaient choisie à la sortie de l’école n’était pas celle qu’ils désiraient.

Aujourd’hui, la plupart des écoles et des universités au Liban proposent des forums et des rencontres avec des entreprises et des professionnels pour expliquer aux élèves les grandes lignes du métier qui les intéresse. Toutefois, il reste compliqué pour les élèves en âge scolaire de se forger une idée précise de ce que devrait être leur future carrière. D’où l’importance des stages en entreprise, comme le relève Maya Bassila, responsable des ressources humaines à L’Orient-Le Jour et auteure d’un mémoire de master sur la question à l’Université Saint-Joseph et l’université Paris-Dauphine.

Mettant l’accent sur l’utilité des stages d’immersion en entreprise et des stages d’insertion professionnelle, Mme Bassili souligne qu’« il est important que les jeunes étudiants soient confrontés directement au travail qu’ils souhaitent faire plus tard ». « Les stages professionnels des jeunes étudiants et lycéens font partie intégrante du processus d’orientation professionnelle, affirme-t-elle. Ils sont un facteur déterminant de l’insertion professionnelle permettant de découvrir les divers facettes et recoins des métiers et de réfléchir au sens du travail. Vivre une expérience et concrétiser le monde des métiers, être en situation d’autonomie en dehors de l’établissement scolaire et découvrir le monde des adultes au travail, en ce sens, permettra à l’étudiant à travers le stage de participer à la construction de son identité et plus globalement à la connaissance de soi en se projetant dans l’avenir. »

Dans le cadre de son mémoire de master, Maya Bassila a mis au point un logiciel qui permet d’organiser et de coordonner les rapports entre les élèves et leurs parents, les directeurs des établissements scolaires et les entreprises afin de rationaliser l’organisation des stages.

Le stage d’immersion et d’observation

Ce système de stage est le premier pas vers le monde du travail et il est très important pour que l’élève puisse intégrer et comprendre le fonctionnement d’une entreprise. Il est souvent proposé à partir de la classe de 3e. En France, il s’étend sur une période de 1 à 2 semaines et il est obligatoire. Au Liban, la période effective de stage s’étale sur 5 jours et celui-ci se fait généralement sur base du volontariat.

Tout l’intérêt de ce stage de courte durée est que l’élève comprenne et intègre le monde du travail en général mais aussi commence à affiner son choix dans une catégorie professionnelle qu’il a préalablement choisie.

Le stage d’insertion professionnelle

Ce système de stage s’adresse aux élèves un peu plus avancés dans leur parcours scolaire. Il est utile surtout aux lycéens de première et terminale. Il se rapproche plus de la formation, contrairement au stage d’observation. Il se réalise sur une durée de 1 à 2 semaines. Comme son nom l’indique, il sert à fournir au stagiaire une réelle expérience professionnelle concrète. L’élève peut ainsi se rendre compte précisément de ce en quoi consistera son futur métier.

Dans ces deux types de stages existe cependant une limite. La pérennité et l’efficacité du stage dépendent énormément de l’entreprise accueillant l’élève. Une entreprise réceptive qui nourrit l’interaction avec l’élève permet d’exploiter au maximum les avantages du stage. À l’inverse, une entreprise distante et autoritaire peut altérer le jugement de l’élève.

Dans son étude, Maya Bassila révèle que la faible orientation scolaire professionnelle est un facteur de chômage. « Son rôle est important et son absence induit un futur raté si elle a été mal gérée, souligne-t-elle. Afin donc de remédier au chômage des jeunes, une meilleure orientation et la réalisation de stages en entreprise sont vivement recommandées. »



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C’est à partir de la classe de troisième que la question de l’orientation professionnelle commence à se poser. À cet âge, le monde du travail est encore flou. Jusqu’à la fin du cursus scolaire normal, les élèves sont confrontés à des choix difficiles tant au niveau des filières que des spécialisations ou aussi des universités qui proposeront les formations portant leur futur...

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