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Liban - Conférence

L’intelligence artificielle au service de la sécurité et de la défense

À l’invitation de l’armée libanaise, des représentants des secteurs public et privé et d’institutions venus des quatre coins du monde planchent sur les nouvelles technologies.

De gauche à droite : le général Saïd Kozah, le général Joseph Aoun, le ministre Élias Bou Saab, le député Mohammed Khawaja et la députée Rola Tabch.

Plus d’une centaine d’experts en matière d’intelligence artificielle venus de 42 pays du monde, appartenant aux secteurs public et privé ainsi qu’aux universités et institutions de recherche, se réunissent au Liban jusqu’à demain vendredi dans le cadre d’une conférence de quatre jours organisée par le Centre des recherches et des études stratégiques (CRES) de l’armée libanaise. C’est la neuvième conférence organisé par le CRES et le thème de cette année est « l’intelligence artificielle au service de la sécurité et de la défense ».

La conférence qui a mobilisé plus d’une douzaine de sponsors a été organisée en coopération avec les branches libanaise, Moyen-Orient et Afrique du Nord de l’AIS (Association for Information Systems) et l’ICTO (Information and Communication Technologies in Organisations and Society) présidée par un Libanais et siégeant à Paris.

Dans un entretien avec L’Orient-Le Jour, M. Charbel Chedrawi, président de l’ICTO et professeur associé à l’Université Saint-Joseph, a expliqué que « cette conférence est la première du genre au Liban ; elle rassemble des experts venus de divers horizons, que ce soient les secteurs privé et public, les institutions sur les plan national et international et l’armée libanaise ». « Nous avons été contactés par le CRES il y a huit mois et nous sommes convenus après diverses réunions que l’idée de l’intelligence artificielle au niveau de la sécurité et de la défense ne devrait pas constituer une petite partie de la conférence mais devrait en être le thème. L’armée libanaise, que ce soit par la personne du général Saïd Kozah, président du CRES, ou du commandant en chef, le général Joseph Aoun, a été très ouverte à l’idée surtout que ce thème peut constituer une part non négligeable dans les stratégies de défense », a-t-il expliqué.

« De plus cette forme de défense et de sécurité n’a pas besoin de gros moyens déployés sur le terrain comme des véhicules militaires, mais nécessite des outils informatiques précis et des personnes ayant le savoir-faire pour les gérer. Dans ce genre de dossier on mise surtout sur la qualité du travail effectué », a-t-il poursuivi.

« L’intelligence artificielle est un domaine nouveau au sein de l’armée libanaise. Cette conférence marque le début d’une coopération entre la troupe et les institutions, notamment les universités. Un plan de deux ans devrait être adopté. Des projets communs entre l’armée et diverses institutions, à commencer par les universités, verront le jour », note-t-il. « Nous sommes tous patriotes et nous mettons ainsi notre savoir en matière d’intelligence artificielle à la disposition de l’armée. Je suis sûr également que ce genre de projets où l’on utilise l’intelligence artificielle pour renforcer la sécurité et la défense pourrait attirer divers partenariat étrangers », ajoute M. Chedrawi.


(Pour mémoire : Cybersécurité : une stratégie nationale dans six mois ?)


OTAN et firmes internationales

Durant quatre jours, les conférenciers plancheront sur divers thèmes et prendront part à quatre modules, à savoir la technologie et la défense ; la technologie et la sécurité ; la technologie, les organisations et la société ;

la technologie et les dossiers légaux et éthiques. Plus de quarante sessions sont prévues lors de cette conférence et les participants qui présenteront leurs diverses notes de recherche viennent du Liban et des quatre coins du monde.

Lors des séances inaugurale et plénière, plusieurs personnalités ont pris la parole. Le général Kozah a souligné que « l’intelligence artificielle, le cloud computing, l’internet des objets et la numérisation sont désormais parmi les facteurs décisifs dans les secteurs public et privé. La technologie intelligente a entraîné des changements radicaux en termes des politiques adoptées dans les domaines de sécurité et de défense, aux niveaux stratégique et opérationnel, notamment dans les guerres cybernétiques de prévention et les attaques électroniques ».

Pour la première fois, un représentant de l’OTAN a pris la parole dans un événement organisé par l’armée libanaise. Nicola de Santis, responsable de la section MENA à la division affaires politiques et politiques de sécurité au sein de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord a présenté la coopération en matière de cybersécurité avec les pays du Golfe et du sud de la Méditerranée, où le Liban ne figure pas.

Le ministre de la Défense, Élias Bou Saab, a donné lecture du message du président de la République Michel Aoun.

Le secteur privé a eu droit à la parole lors de la séance plénière avec des présentations de représentants régionaux de grosses firmes internationales de l’intelligence artificielle, à savoir Oracle, Thales et Huawei.


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Plus d’une centaine d’experts en matière d’intelligence artificielle venus de 42 pays du monde, appartenant aux secteurs public et privé ainsi qu’aux universités et institutions de recherche, se réunissent au Liban jusqu’à demain vendredi dans le cadre d’une conférence de quatre jours organisée par le Centre des recherches et des études stratégiques (CRES) de l’armée...

commentaires (2)

ET DE LA FIN DE L,HUMANITÉ DANS LES DEUX SENS !

LA LIBRE EXPRESSION

11 h 48, le 28 mars 2019

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Commentaires (2)

  • ET DE LA FIN DE L,HUMANITÉ DANS LES DEUX SENS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 48, le 28 mars 2019

  • Restons loins de cette intelligence artificielle... Elle prend tout doucement le contrôle de nos vies et mène à la fin de l'intelligence humaine...

    NAUFAL SORAYA

    08 h 06, le 28 mars 2019

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