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À La Une - Liban

Les industriels libanais décrètent "l'état d'urgence"

Le ministre de l'Industrie, Waël Bou Faour, estime que "l'absence de vision politique" est responsable de la situation critique du secteur.

Le ministre libanais de l'Industrie, Waël Bou Faour. Photo ANI

Les industriels libanais ont tiré mercredi la sonnette d'alarme pour attirer l'attention sur la situation critique du secteur, décrétant "l'état d'urgence industriel", lors d'une conférence de presse en présence du ministre de l'Industrie, Waël Bou Faour.

"Nous refusons qu'on continue d'ignorer nos demandes et la réalité dans laquelle vit notre secteur car nous sommes sur le point de fermer définitivement nos industries et nos sociétés", a prévenu le président de l'Association des industriels libanais, Fady Gemayel.
"Le Liban d’aujourd’hui n'est pas celui d'hier. Les problèmes s'accumulent et les dangers s'accélèrent et tout le monde est conscient du risque d'un dérapage vers le pire, au moment où certains s'amusent à se quereller", a-t-il ajouté, en allusion aux querelles politiciennes qui émaillent le quotidien libanais.

M. Gemayel a ensuite appelé à "adopter une série de mesures urgentes dans le cadre d'un plan économique global", et a fait savoir que son association maintient ses réunions ouvertes pour faire le suivi de la situation.
"Il faut fermer les institutions illégales et lutter contre la corruption et appliquer la loi à tout le monde sans exception", a plaidé Fady Gemayel.

Le ministre de l'Industrie, Waël Bou Faour, a pour sa part estimé que "l'absence de vision politique" est responsable de la situation critique du secteur industriel libanais.
Le ministre a ensuite souligné que "l'état d'urgence industriel lancée par l'AIL doit mener vers l'adoption de mesures par le gouvernement, en coopération avec les industriels". M. Bou Faour a enfin estimé qu'"un nombre non négligeable d'accords entre le Liban et d'autres pays doit être réexaminé".

Le député et industriel Nehmat Frem a pour sa part estimé que "la situation douloureuse actuelle est inédite depuis 1975", date du début de la guerre civile qui dura quinze ans.
"Nous refusons la mort clinique de notre économie et de notre pays. C'est pour cela que nous nous mobilisons aujourd'hui", a-t-il fait savoir.

La communauté internationale a accordé au Liban des prêts d'un montant de 11 milliards de dollars, dans le cadre de la conférence internationale de CEDRE qui s'est tenue l'année dernière. Toutefois, cette aide est conditionnée à une série de réformes et de mesures pour lutter contre la corruption.


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commentaires (4)

Actuellement, nos responsables ont des problèmes bien plus urgents à régler: 1) les "réfugiés syriens" qui se sentent bien chez nous... 2) le Golan laissé depuis 50 ans comme cadeau à Israël d'abord par les héros de Damas, et maintenant emballé avec du papier-cadeau américain et une dédicace signée Donald Trump ! Nous, le peuple libanais, on peut continuer à nous débattre dans un quotidien de plus en plus difficile...et même avoir peur d'un nouveau conflit... Pour cela, nos responsables et chefs de partis de tous bords et croyances trouveront toujours les moyens financiers et militaires ! Irène Saïd

Irene Said

18 h 15, le 27 mars 2019

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Commentaires (4)

  • Actuellement, nos responsables ont des problèmes bien plus urgents à régler: 1) les "réfugiés syriens" qui se sentent bien chez nous... 2) le Golan laissé depuis 50 ans comme cadeau à Israël d'abord par les héros de Damas, et maintenant emballé avec du papier-cadeau américain et une dédicace signée Donald Trump ! Nous, le peuple libanais, on peut continuer à nous débattre dans un quotidien de plus en plus difficile...et même avoir peur d'un nouveau conflit... Pour cela, nos responsables et chefs de partis de tous bords et croyances trouveront toujours les moyens financiers et militaires ! Irène Saïd

    Irene Said

    18 h 15, le 27 mars 2019

  • Les Ottomans ont quitté notre pays en 1918 après 402 ans d'esclavage, de persécutions et de famine et ce, entre 1516 et 1918. Ils nous ont légué quelques mots en turc dont l'adage "Frangi bringi" ce qui veut dire ce qui est fabriqué à l'étranger est meilleur que ce qui est fabriqué localement. Ainsi le Libanais, préfère manger une salade produite à la Ghouta syrienne à la salade cultivée au Akkar; un baklawa produit à Damas à un baklawa produit par el-Hallab à Tripoli... C'est la diaspora libanaise aux quatre coins du monde qui achète les produits libanais par nostalgie envers le pays natal.

    Un Libanais

    17 h 42, le 27 mars 2019

  • OU SONT LES REFORMES ULTRA URGENTES ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    15 h 50, le 27 mars 2019

  • C'est avec regret et désolation que nous observons la passivité de notre pays devant les défis majeurs qui nous attendent. Les réformes c'est pour aujourd'hui.

    Sarkis Serge Tateossian

    14 h 49, le 27 mars 2019

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