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Protéger les lanceurs d'alerte n'est "pas un acte hostile", plaide Edward Snowden



L'ancien consultant de la NSA (National Security Agency) et lanceur d'alertes américain Edward Snowden, lors d'une vidéo conférence donnée dans le cadre d'une table ronde sur le sujet "Améliorer la protection des lanceurs d'alertes" au Conseil européen, à Strasbourg, dans l'est de la France, le 15 mars 2019. Photo AFP / FREDERICK FLORIN

L'Américain Edward Snowden, réfugié en Russie depuis ses révélations sur la NSA, a plaidé vendredi pour une meilleure protection des lanceurs d'alerte en Europe, assurant que les protéger n'était "pas un acte hostile", lors d'une vidéo-conférence organisée au Conseil de l'Europe, à Strasbourg.

"Je demande vivement à l'Europe de faire en sorte d'être préparée au prochain cas comme le mien", a plaidé l'ingénieur de 35 ans, ancien consultant de la NSA (National Security Agency), à l'occasion d'un colloque de deux jours sur les lanceurs d'alerte au Conseil de l'Europe, organisé par le député LREM (majorité présidentielle en France) du Bas-Rhin, Sylvain Waserman.

"Protéger quelqu'un dans son pays qui est en train de servir le bien public même si son gouvernement, qui peut être un de vos alliés proches, s'y oppose, protéger les lanceurs d'alerte n'est pas un acte hostile", a poursuivi Edward Snowden.

Les institutions de l'Union européenne ont trouvé mardi, après presque un an de négociations, un accord provisoire pour mieux protéger les lanceurs d'alerte en Europe, pour l'heure très inégalement protégés selon les pays. Ces nouvelles règles, qui doivent encore être validées par le Parlement européen et le Conseil de l'UE, sont censées mettre à l'abri de toute menaces, représailles sur leur lieu de travail ou poursuites judiciaires, les personnes ayant décidé de signaler un scandale en interne dans l'organisation concernée ou directement auprès du grand public.

Edward Snowden avait révélé en 2013 l'existence d'un système de surveillance mondiale des communications et d'internet. Il vit depuis en exil. Les Etats-Unis l'ont inculpé pour espionnage et vols de secrets d'Etat.

"Je n'ai pas choisi d'être en Russie", a-t-il expliqué, rappelant avoir demandé la protection de plus de vingt pays, dont la France et l'Allemagne, refusée pour une raison ou une autre.

"On ne sait pas comment mon histoire va se terminer, et honnêtement cela n'a pas d'importance, mais si on ne corrige pas la situation pour la personne suivante et pour la personne encore d'après, nous allons nous retrouver sans lanceurs d'alerte, au moment où nous en avons le plus besoin", a mis en garde M. Snowden.

L'Américain Edward Snowden, réfugié en Russie depuis ses révélations sur la NSA, a plaidé vendredi pour une meilleure protection des lanceurs d'alerte en Europe, assurant que les protéger n'était "pas un acte hostile", lors d'une vidéo-conférence organisée au Conseil de l'Europe, à Strasbourg.
"Je demande vivement à l'Europe de faire en sorte d'être préparée au prochain cas comme...