Chehayeb à Bruxelles : pas de réelle volonté du régime de faciliter le retour des réfugiés syriens

Le ministre libanais de l'Education, Akram Chehayeb, qui assiste à la conférence de Bruxelles III de "Soutien à l’avenir de la Syrie et de la région" organisée conjointement par l'UE et l'ONU, a affirmé mercredi que le régime du président syrien Bachar el-Assad ne voulait pas faciliter le retour des réfugiés syriens chez eux, alors que plus d'un million d'entre eux vivent au Liban depuis 2011.

"Il n'y a pas de réelle volonté du régime syrien pour faciliter le retour des réfugiés", a affirmé M. Chehayeb, lors d'un discours prononcé durant la réunion préparatoire de cette conférence qui s'est ouverte hier et qui se terminera demain. Le ministre a répété que le Liban "refuse la réinstallation des réfugies" sur son territoire. Il a réaffirmé qu'il était en faveur d'un "retour sûr et volontaire des réfugiés en Syrie" une fois que toutes les conditions nécessaires à ce retour seront réunies, reconnaissant toutefois qu'un tel retour est devenu "presque impossible".

Le Liban accueille près d’un million de réfugiés syriens, et la question de leur retour divise les responsables libanais, certains dont le président Aoun appelant à organiser leur retour sans tarder, estimant que le pays quasi-entièrement reconquis par les forces du régime est désormais "sûr". D'autres responsables, notamment M. Chehayeb, calquent leur point de vue sur celui de la communauté internationale et appellent à un règlement politique du conflit avant d'assurer ce retour.

Déplorant les difficultés que son ministère connaît en raison de la scolarisation des jeunes réfugiés syriens dans les établissements publics libanais, Akram Chehayeb a souligné qu'en 2016, le Liban avait besoin de 350 millions de dollars, et n'a obtenu que 206 millions de dollars. "Le Liban ne sera pas capable d’aller de l’avant. Nous devons obtenir les ressources financières nécessaires", a plaidé le ministre libanais.