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Liban - Société

Ace Jammal, un DJ qui cherche à véhiculer une image positive de l’Afrique au Liban

Hassan Jammal, plus communément connu sous le pseudonyme d’Ace Jammal, est un DJ libanais qui anime les discothèques du Moyen-Orient en y apportant une signature originale : des sonorités africaines.

Ace Jammal, un DJ qui joint la passion à l’humanitaire.

Son nom est repris en boucle sur les réseaux sociaux. Et pour cause : Ace Jammal, un DJ à la maîtrise irréprochable des platines, consacre son énergie à véhiculer une belle image, une image positive de l’Afrique au Liban, et dans le monde arabe en général. Un défi qu’il s’engage à relever tout en réalisant ses implications humanitaires.

Né en Côté d’Ivoire, Hassan Jammal débarque au Liban, son pays d’origine, à 12 ans. À cet âge, son goût pour la musique urbaine est déjà prononcé, mais son amour pour l’Afrique est encore loin d’être perceptible.

Aujourd’hui, il jouit d’une réputation construite sur la base d’une culture urbaine franco-américaine. De Beyrouth à Dubaï, en passant par Abidjan, Ace est le moteur de la musique hip-hop. En véhiculant ses inspirations calquées sur les standards musicaux occidentaux, Ace transmet ce goût de la musique urbaine au monde oriental. Les soirées « URBN » qu’il organise sont le rendez-vous hebdomadaire des amateurs de la musique hip-hop au Liban. Ces événements, à caractère cosmopolite, réunissent les amoureux de la pop urbaine et du rap. Héritier d’une identité afro-libanaise, ce n’est que très tard qu’Ace Jammal s’identifie à la culture africaine, dans laquelle il baigne pourtant depuis son plus jeune âge. Comme de nombreux Libanais, les ancêtres du DJ se sont implantés en Côte d’Ivoire à des fins professionnelles. Pour autant, Ace n’y accordait aucun intérêt culturel : « Avant, je n’avais que faire de ce bagage culturel. » Mais aujourd’hui, cette culture a pris une tout autre importance pour lui : elle est devenue l’essence même de sa nature et représente une composante essentielle de son identité.

Un phénomène de mode

C’est une nuit de 2014 que le jeune homme eut la révélation de son amour pour l’Afrique. Très attentif à l’égard des goûts de son public, Ace se tourne progressivement vers la musique africaine suite aux demandes des jeunes Ivoiro-Libanais, régulièrement présents à ses soirées URBN. « Au début, c’était une chanson par-ci, une musique par-là. Ensuite, j’ai commencé à organiser des soirées africaines avec une équipe soudée, dont le but était de promouvoir les artistes africains », confie Ace. Au début, le succès ne fut pas au rendez-vous, ce qui poussa l’équipe du DJ à redoubler d’efforts. Et ce fut payant. « Nous sommes passés de 120 à 2000 entrées en l’espace de quatre ans ! » confie le DJ avec enthousiasme. Aujourd’hui, Ace avoue que l’afro-pop l’a réconcilié avec la culture africaine ? « La carte de l’Afrique me sourit désormais », dit-il en embrassant fièrement son pendentif en forme de continent africain. Aujourd’hui, l’artiste souhaite ardemment pouvoir véhiculer une bonne image de ce continent au pays du Cèdre.

Celui qui se considère aujourd’hui comme un ambassadeur de la musique africaine a été à plusieurs reprises la cible de moqueries et d’injures xénophobes. Mais aujourd’hui, il est fier de voir que dans de nombreuses boîtes de nuit beyrouhtines, la musique africaine s’est fait une place. Une percée à laquelle il considère ne pas être étranger.

Aujourd’hui, ses soirées africaines, organisées tous les deux mois, connaissent un franc succès, à tel point que certains admirateurs du DJ se déplacent pour ces événements. Matthieu Chaer, un Franco-Libanais, confie à L’OLJ : « Lorsqu’il y a des soirées africaines, je viens de Paris passer une semaine à Beyrouth. C’est quelque chose à ne pas rater ! » Des soirées pendant lesquelles Ace parvient à rassembler les jeunes des communautés française, africaine et américaine présentes au Liban.

Un engagement artistique

et humanitaire

L’engagement artistique du DJ va de pair avec un engagement associatif et humanitaire : une partie des bénéfices réalisés lors des nuits africaines sont versés à des associations et des ONG de développement pour l’Afrique, ainsi qu’à des organisations de défense des éléphants, son animal fétiche. Intimement engagé dans la cause humanitaire et pour la protection des animaux, Ace parvient à concilier passions et engagements humanistes. « Lors de nos soirées, je ne fais jamais payer les Africains qui sont en difficulté financière. Je veux leur donner l’occasion de retrouver l’ambiance du pays, le temps d’une soirée », explique-t-il.

Son nom est repris en boucle sur les réseaux sociaux. Et pour cause : Ace Jammal, un DJ à la maîtrise irréprochable des platines, consacre son énergie à véhiculer une belle image, une image positive de l’Afrique au Liban, et dans le monde arabe en général. Un défi qu’il s’engage à relever tout en réalisant ses implications humanitaires. Né en Côté d’Ivoire, Hassan...

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