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L'OCDE "préoccupée" par la crise politique au Canada



Le Premier ministre Justin Trudeau et son entourage sont confrontés depuis un mois à une grave crise politique après avoir été accusés par l'ex-ministre de la Justice Jody Wilson-Raybould d'avoir exercé sur elle des pressions "inappropriées" pour éviter un procès à un géant canadien du BTP, SNC-Lavalin, poursuivi pour corruption en Libye. Photo d'archives AFP

L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) s'est déclarée lundi "préoccupée" par les accusations de pressions "inappropriées" lancées par l'ex-ministre de la Justice du Canada contre le bureau du Premier ministre Justin Trudeau dans une procédure judiciaire visant un géant du BTP.

"Le groupe de travail de l'OCDE sur la corruption est préoccupé par les allégations récentes d'interférences dans le cadre des poursuites engagées contre SNC-Lavalin", indique un communiqué de cette organisation internationale.

M. Trudeau et son entourage sont confrontés depuis un mois à une grave crise politique après avoir été accusés par l'ex-ministre de la Justice Jody Wilson-Raybould d'avoir exercé sur elle des pressions "inappropriées" pour éviter un procès à au groupe canadien SNC-Lavalin, poursuivi pour corruption en Libye.

Le gouvernement canadien a rapidement réagi en assurant à l'AFP qu'il continuerait "à travailler" avec l'OCDE "et à l'informer sur les processus nationaux robustes et indépendants actuellement en cours au Canada".

L'OCDE, dont le Canada est membre fondateur, a rappelé qu'Ottawa s'était "engagé à se conformer pleinement aux dispositions de la Convention (de l'OCDE sur la corruption), qui consacre l'indépendance des poursuites dans les affaires de corruption transnationale".

"Nous luttons depuis longtemps contre la corruption, y compris par le biais de l'OCDE", a répondu le porte-parole de la diplomatie canadienne, Adam Austen, assurant qu'Ottawa "reconnaiss(ait) les préoccupations exprimées (...) par le Groupe de travail de l'OCDE sur la corruption".

Le Premier ministre Justin Trudeau a démenti à plusieurs reprises tout acte répréhensible, tout en reconnaissant jeudi dernier avoir "de nombreuses leçons à tirer" de cette affaire.

Le dirigeant canadien et son entourage assurent avoir seulement demandé à l'ex-ministre de chercher un avis juridique externe sur l'opportunité de conclure avec SNC-Lavalin un accord à l'amiable, comme la loi l'y autorise, afin de lui éviter une condamnation pénale qui compromettrait son avenir et celui de ses 9.000 employés au Canada.

"Des considérations politiques tels que l'intérêt économique national d'un pays ou l'identité des auteurs présumés ne doivent pas influencer les enquêtes et les poursuites engagées dans les affaires de corruption transnationale", a fait valoir l'OCDE.

"Le groupe de travail de l'OCDE sur la corruption (...) suivra de près les points d'avancement qui seront communiqués par le Canada et a également adressé une lettre aux autorités canadiennes pour réaffirmer ses préoccupations", a conclu cette organisation basée à Paris et regroupant 36 Etats membres.

"Le monde a les yeux rivés sur le scandale de corruption de Justin Trudeau", a réagi le chef de l'opposition conservatrice Andrew Scheer, en tête dans les sondages pour les élections d'octobre, appelant une nouvelle fois le Premier ministre "à démissionner".

L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) s'est déclarée lundi "préoccupée" par les accusations de pressions "inappropriées" lancées par l'ex-ministre de la Justice du Canada contre le bureau du Premier ministre Justin Trudeau dans une procédure judiciaire visant un géant du BTP."Le groupe de travail de l'OCDE sur la corruption est préoccupé par les...