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Pour Assad, la Syrie subit un "siège économique"

Le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Chen Xiaodong, reçu par le président syrien Bachar el-Assad le 10 mars 2019 à Damas. AFP PHOTO / HO / SANA

Le président syrien Bachar el-Assad a estimé dimanche que la Syrie est soumise à un "siège économique" en raison des sanctions internationales imposées à son régime depuis le début de la guerre il y a huit ans.

"La guerre contre la Syrie commence à prendre une nouvelle forme basée sur un siège et une guerre économiques", a déploré M. Assad cité dans un communiqué de la présidence après sa rencontre à Damas avec le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Chen Xiaodong.

"Les outils politiques internationaux ont changé", a-t-il ajouté en affirmant qu'au lieu du dialogue, les puissances étrangères ont adopté "une approche différente incarnée par le boycott, le retrait d'ambassadeurs, le siège économique et l'utilisation du terrorisme".

Le régime syrien qualifie de "terroristes" aussi bien les rebelles qui contestent son pouvoir que les jihadistes.

La guerre en Syrie a débuté en mars 2011 après la répression sanglante par le régime de Bachar el-Assad de manifestations en faveur de réformes démocratiques dans la foulée du "Printemps arabe".

Les Etats-Unis et l'Union européenne avaient alors décidé d'imposer des sanctions économiques contre des personnalités et des entités affiliées au régime syrien, gelant leurs avoirs financiers et interdisant tout commerce d'armes et de pétrole avec Damas.

De nombreux pays avaient aussi fermé leur ambassade à Damas et la Syrie avait été suspendue de la Ligue arabe.

Alors que la guerre va entrer dans sa neuvième année ce mois-ci, le pays fait face à une pénurie de combustible. Les prix ont fortement augmenté pour le gaz domestique et des queues se forment régulièrement pour acheter des bonbonnes de gaz.

Washington a oeuvré à restreindre encore plus sévèrement les livraisons de pétrole, tandis que les principaux champs pétroliers et gaziers du pays, situés dans le Nord-Est, échappent toujours au contrôle du régime.

Soutenu par la Russie depuis 2015, le régime a enchainé les victoires contre rebelles et jihadistes ces deux dernières années et contrôle aujourd'hui près des deux tiers du territoire.

Mais la guerre, qui a fait plus de 360.000 morts et poussé des millions de Syriens à l'exil, a ravagé l'économie du pays dont les infrastructures sont en grande partie détruites.

Totalement isolée sur le plan diplomatique à partir de 2011, le régime syrien opère depuis quelque temps un timide retour sur la scène régionale avec l'annonce récemment par les Emirats arabes unis (EAU) et Bahreïn de la réouverture de leurs ambassades à Damas.

Le président syrien Bachar el-Assad a estimé dimanche que la Syrie est soumise à un "siège économique" en raison des sanctions internationales imposées à son régime depuis le début de la guerre il y a huit ans. "La guerre contre la Syrie commence à prendre une nouvelle forme basée sur un siège et une guerre économiques", a déploré M. Assad cité dans un communiqué de la...