Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Venezuela : "Mon devoir est d'être à Caracas en dépit des risques", dit Guaido

Lundi, Juan Guaido a participé à Bogota à la réunion du Groupe de Lima, composé de 13 pays latino-américaines et du Canada, qui s'est engagé à accentuer la pression pour contraindre le dirigeant chaviste à quitter le pouvoir, mais a écarté l'usage de la force. Photo d'archives AFP.

L'opposant Juan Guaido, qu'une cinquantaine de pays ont reconnu comme président par intérim du Venezuela, a affirmé à Bogota qu'il rentrerait dans son pays, bien qu'il risque d'y être arrêté pour avoir violé une interdiction judiciaire de sortir du territoire.

"Un prisonnier ne sert à personne, un président exilé non plus. Nous sommes dans une situation inédite (...) Ma fonction et mon devoir, c'est d'être à Caracas en dépit des risques, en dépit de ce que cela implique", a-t-il déclaré dans une interview diffusée mardi par la chaîne NTN24.

Le chef du parlement vénézuélien, dominé par l'opposition au président Nicolas Maduro, est passé vendredi en Colombie, pour diriger depuis Cucuta l'entrée au Venezuela voisin de dizaines de tonnes d'aide humanitaire, envoyée essentiellement des Etats-Unis à sa demande.

Caracas la refuse, y voyant un prétexte à une intervention armée américaine pour évincer le président chaviste du pouvoir, et a fermé la frontière. Ce blocage a dégénéré en violences avec les forces de l'ordre loyales au gouvernement.

Lundi, Juan Guaido a participé à Bogota à la réunion du Groupe de Lima, composé de 13 pays latino-américaines et du Canada, qui s'est engagé à accentuer la pression pour contraindre le dirigeant chaviste à quitter le pouvoir, mais a écarté l'usage de la force.

Le Groupe de Lima et les adversaires de Nicolas Maduro, qui a succédé en 2013 au défunt président Hugo Chavez, jugent sa réélection frauduleuse et n'ont pas reconnu son mandat entamé le 10 janvier.

Juan Guaido, qui s'est autoproclamé président le 23 janvier, est décidé à regagner le Venezuela pour, a-t-il dit, exercer ses "fonctions", même "s'ils décident de franchir le pas" de l'emprisonner.

La Colombie a dénoncé "des menaces sérieuses et crédibles" à son encontre et rendu le gouvernement "usurpateur" responsable de ce qui pourrait arriver à Juan Guaido. Nicolas Maduro a pour sa part averti que son opposant devrait répondre devant la justice.

Le vice-président des Etats-Unis, Mike Pence, qui a participé à la réunion du Groupe de Lima, a réaffirmé que pour Washington "toutes les options" étaient envisagées contre le président chaviste, ce qui convient à Juan Guaido. "Qui serait en faveur de la guerre? Personne (...) Mais la guerre est déjà quasiment là contre les citoyens du Venezuela", a-t-il dénoncé.

L'opposant Juan Guaido, qu'une cinquantaine de pays ont reconnu comme président par intérim du Venezuela, a affirmé à Bogota qu'il rentrerait dans son pays, bien qu'il risque d'y être arrêté pour avoir violé une interdiction judiciaire de sortir du territoire."Un prisonnier ne sert à personne, un président exilé non plus. Nous sommes dans une situation inédite (...) Ma fonction et mon...