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Liban - Partis

Geagea qualifie de « signes inquiétants » la visite de Gharib à Damas et les propos de Bou Saab

Samir Geagea. Photo Aldo Ayoub

Le président des Forces libanaises Samir Geagea a estimé hier que la visite du ministre d’État aux Affaires des réfugiés Saleh Gharib en Syrie et les propos tenus par le ministre de la Défense Élias Bou Saab lors la conférence de Munich constituent « deux signaux guère encourageants pour l’avenir de l’action de la nouvelle équipe ministérielle ».

« C’est une véritable duperie qui se produit au niveau du dossier des réfugiés syriens. Comment le président d’un régime qui a déplacé son peuple et qui persiste dans sa politique de rétorsion et de menace peut-il organiser le retour des réfugiés là où un sort funeste leur est réservé ? » a déclaré M. Geagea dans un entretien accordé à l’agence al-Markaziya.

« Les signes montrent que les réfugiés ne souhaitent pas retourner chez eux en raison du problème que constitue la présence d’Assad à la tête du régime, a poursuivi le leader FL. Tout cela n’est que de la poudre aux yeux, une ruse qui ne trompe plus les Libanais et une fenêtre à travers laquelle ils tentent de pousser le Liban à normaliser ses rapports avec la Syrie. » Et d’ajouter : « Le Premier ministre Saad Hariri a bien fait de retirer tout caractère officiel à la visite de M. Gharib et de ne lui laisser qu’un caractère privé. »

M. Geagea a ensuite qualifié d’ « inadmissible » la prise de position du ministre Bou Saab – qui avait indiqué, lors de sa participation à la conférence annuelle de Munich au sujet de la « zone de sécurité » qu’Ankara souhaite instaurer dans le nord-est de la Syrie, que « toute présence en Syrie d’une autre armée que celle de la Syrie n’est pas la bienvenue et est considérée comme une occupation ».

Selon le président des FL, Élias Bou Saab « s’exprime au nom du gouvernement libanais et pas en son nom propre, or ce qu’il a dit n’exprime pas la position du gouvernement qui ne s’est pas encore réuni pour déterminer son point de vue, et le ministre de la Défense n’a pas proposé sa vision dans ce cadre pour obtenir ou non l’approbation de l’équipe ministérielle ». « Qui lui a donc confié le soin de fixer la position du Liban concernant l’établissement ou pas d’une zone sûre en Syrie ? » s’est-il interrogé.

M. Geagea a par ailleurs estimé qu’il n’y avait rien de nouveau et d’inquiétant dans la position exprimée par l’ambassadrice des États-Unis Elizabeth Richard mardi au Grand Sérail. Si le Hezbollah n’a pas modifié ses options stratégiques, il s’implique en revanche dans les affaires libanaises après avoir privilégié durant plusieurs années la logique de l’engagement transfrontalier aux affaires purement territoriales intérieures, a estimé en substance le leader FL. « À quoi bon gagner le monde si l’on se perd soi-même ? » s’est interrogé Samir Geagea en estimant que « la situation a atteint un tel degré de gravité que le temple risque de s’effondrer sur la tête de toutes les parties sans exception, le Hezbollah compris ». « Comment ce dernier pourrait-il alors réaliser ses objectifs stratégiques à l’échelle régionale si son terrain de prédilection s’effondrait ? » a-t-il dit en substance.

« Sur les affaires libanaises techniques, nous nous retrouverons avec le Hezbollah au sein du gouvernement et du Parlement, comme nous l’avons fait sur plusieurs dossiers, à commencer par celui des navires centrales et de l’électricité. Mais le grand fossé qui nous sépare sur le plan politique ne peut pas disparaître tant que l’idée du Liban en tant que patrie souveraine et indépendante n’est pas une priorité dans son agenda », a-t-il souligné.

« J’espère que le Hezbollah est sérieux dans son appel à se préoccuper davantage des affaires intérieures, comme la lutte contre la corruption, de sorte qu’il revienne à sa libanité, qu’il remette ses armes à l’armée et qu’il place toutes ses capacités militaires entre les mains des institutions légales seules chargées de défendre le Liban, de manière à intégrer, comme toutes les forces politiques, la hiérarchie de l’État et de s’y soumettre », a conclu le président des FL.

Le président des Forces libanaises Samir Geagea a estimé hier que la visite du ministre d’État aux Affaires des réfugiés Saleh Gharib en Syrie et les propos tenus par le ministre de la Défense Élias Bou Saab lors la conférence de Munich constituent « deux signaux guère encourageants pour l’avenir de l’action de la nouvelle équipe ministérielle ». « C’est une...

commentaires (3)

CE NE SONT PAS LES SIGNES QUI SONT INQUIETANTS... ILS LE SONT !

LA LIBRE EXPRESSION

17 h 36, le 21 février 2019

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Commentaires (3)

  • CE NE SONT PAS LES SIGNES QUI SONT INQUIETANTS... ILS LE SONT !

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 36, le 21 février 2019

  • Une fois de plus , inquiétant pour qui ? Et favorable pour qui ?

    FRIK-A-FRAK

    11 h 30, le 21 février 2019

  • Mr Geagea semble juste descendre des nuages ! Signes Inquietants dit il ? mais a quelle periode ces signes avaient cesse d'exister? meme au lendemain du formidable soulevement de 2005, la moitie des libanais, citoyens & partis politiques criaient amoureusement leurs "remerciements" au pouvoir syrien. alors que m aoun qu'il a litteralement pousse vers baabda n'a jamais cache son amitie nouvelle avec assad. C quoi alors cette mise en garde ? PS. pareil s'adapte parfaitement au 1er ministre

    Gaby SIOUFI

    10 h 14, le 21 février 2019

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