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Liban - Aïn el-Tiné

« Je n’ai pas peur pour le gouvernement, mais du gouvernement lui-même », affirme Berry

Le président du Parlement, Nabih Berry, a reçu, hier, une délégation de l’ordre de la presse conduite par Aouni Kaaki. Photo tirée du compte Flickr du Parlement libanais

Le président du Parlement, Nabih Berry, a assuré que le Parlement demandera des comptes au gouvernement de Saad Hariri, en réaffirmant qu’il envisage de convoquer chaque mois un débat de politique générale ou une réunion consacrée aux questions écrites des députés.

« Ce cabinet doit réussir. D’ailleurs, il n’a pas d’autre choix. Je n’ai pas peur pour le gouvernement, mais du gouvernement lui-même. Nous ne voulons pas que chaque ministre devienne un gouvernement autonome. C’est ce que je redoute le plus », a confié M. Berry à une délégation de l’ordre de la presse, conduite par Aouni Kaaki, qu’il a reçue hier dans l’après-midi à Aïn el-Tiné. « Même si le Parlement est représenté au gouvernement, nous lui demanderons des comptes », a-t-il ajouté, indiquant qu’il compte convoquer la Chambre au moins une fois par mois pour un débat de politique générale ou une réunion consacrée aux questions écrites des députés.

Il s’est étendu longuement sur le dossier de la lutte contre la corruption, en plaidant pour une application rigoureuse des lois à même, selon lui, d’en finir avec ce fléau qui ronge le pays. Nabih Berry a révélé dans ce cadre que « 39 lois, dont certaines ont été promulguées il y a 15, 10 ou 8 ans, n’ont jamais été appliquées ». « J’ai été récemment contraint de former une commission composée de représentants de toutes les commissions parlementaires, avec pour mission de faire une tournée auprès des pôles de l’exécutif et des ministres, pour obtenir l’application de ces lois, dans les ministères », a-t-il dit.

Il a donné en exemple le dossier de l’électricité, en prenant soin toutefois de préciser que ce qui s’applique à ce département s’applique à tous les autres. Selon lui, le ministère de l’Énergie était supposé, en application de la loi, former un conseil d’administration et une commission de régulation de l’Énergie. « Si ces deux organismes existaient, on n’aurait pas eu besoin de louer des navires-centrales ou on en aurait eu un seul, pour une fois, tout au plus », a affirmé M. Berry, en revenant sur le coût du déficit du secteur de l’électricité et l’incapacité à régler ce problème. « Pourquoi ? Parce que si des comptes sont demandés à un ministre, c’est comme si c’est toute une communauté qui est visée, et c’est problématique. En revanche, il n’y aura pas de problème si des comptes sont demandés à un conseil d’administration », a expliqué Nabih Berry en rappelant que la loi prévoyant la mise en place d’une commission de régulation de l’aéroport n’a toujours pas été appliquée non plus, alors qu’elle a été votée il y a 15 ans.

Le président du Parlement, Nabih Berry, a assuré que le Parlement demandera des comptes au gouvernement de Saad Hariri, en réaffirmant qu’il envisage de convoquer chaque mois un débat de politique générale ou une réunion consacrée aux questions écrites des députés.« Ce cabinet doit réussir. D’ailleurs, il n’a pas d’autre choix. Je n’ai pas peur pour le gouvernement,...

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SOUS ENTENDU DE CERTAINS QUI Y PARTICIPENT ET QUI NE SONT PAS DES INCONNUS AU PRESIDENT BERRY.

LA LIBRE EXPRESSION

10 h 19, le 20 février 2019

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Commentaires (2)

  • SOUS ENTENDU DE CERTAINS QUI Y PARTICIPENT ET QUI NE SONT PAS DES INCONNUS AU PRESIDENT BERRY.

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 19, le 20 février 2019

  • « Je n’ai pas peur pour le gouvernement, mais du gouvernement lui-même ». Il ne m'arrive pas souvent d'être d'accord avec Berry, mais cette fois, je le suis à 100%, surtout en ce qui concerne l'électricité.

    Yves Prevost

    09 h 19, le 20 février 2019

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