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Économie - Énergie

La facture des abonnés d’EDZ a-t-elle baissé de « 25 à 35 % » ?

Si le nouveau contrat entre l’ancienne concession et EDL a modifié le système de tarification, il est en revanche encore difficile d’en mesurer l’impact.

L’entrée de la société Électricité de Zahlé. Photo P.H.B.

Le député de Zahlé Michel Daher (Courant patriotique libre) est monté au créneau durant le week-end pour vanter les bénéfices de l’entrée en vigueur début janvier du nouveau contrat d’exploitation liant l’établissement public Électricité du Liban (EDL) et la société Électricité de Zahlé (EDZ) pour les habitants de la circonscription. Imposé par la loi n°107 adoptée en novembre dernier et négocié dans les semaines qui ont suivi par les parties concernées, ce contrat a remplacé le statut de concession que détenait l’entreprise depuis les années 1920.

L’élu, qui avait accusé à plusieurs reprises l’été dernier EDZ d’imposer des tarifs trop élevés, a affirmé dans un communiqué publié samedi que les changements opérés avaient notamment permis de faire baisser la facture des 65 000 abonnés de la capitale de la Békaa et de ses environs « de 25 à 35 % », sans plus de précisions sur le mode de calcul employé.

Une déclaration effectuée dans la foulée de la publication au courant de la semaine du tarif mensuel imposé à EDZ par le ministère de l’Énergie et de l’Eau pour facturer l’électricité produite par les générateurs que l’ancienne concession loue depuis 2015 pour fournir du courant pendant les coupures imposées par EDL, dont les capacités sont insuffisantes pour alimenter tous les foyers libanais 24 heures sur 24. Le prix du kilowattheure (kWh) que doit facturer EDZ en janvier a ainsi été fixé à 312 livres libanaises (0,21 dollar), plus une charge fixe de 15 000 livres (10 dollars) par abonnement, peu importe l’ampérage.


(Lire aussi : Ce que le contrat d’exploitation va changer entre EDL et EDZ)


Les gros consommateurs favorisés ?
Contacté par L’Orient-Le Jour, M. Daher a précisé qu’il avait extrapolé les pourcentages avancés après avoir calculé le montant d’une facture donnée correspondant, selon lui, « à un cas représentatif » en la comparant avec le montant qu’elle aurait atteint en 2018. Il a également ajouté que son constat se limitait à l’impact du changement de contrat pour le seul mois de janvier, en comparaison avec le précédent système.

Un raisonnement qui n’a pourtant pas convaincu certains abonnés d’EDZ qui se sont manifestés sur la page Facebook de l’élu. Pour plusieurs d’entre eux, le nouveau système de tarification imposé ne favoriserait que les gros consommateurs d’électricité (industries, restaurants, etc.), tandis que les foyers résidentiels payeraient autant qu’avant, voire plus (à consommation égale). « Les variations sur les factures seront plus substantielles pour les gros consommateurs. C’est pour cette raison que j’en ai appelé à la direction d’EDZ de ne pas faire payer la charge fixe de 15 000 livres », s’est défendu M. Daher (dans un second communiqué publié hier après-midi).

La direction d’EDZ a quant à elle répondu dans un communiqué publié plus tard dans la journée qu’elle ne pouvait pas « violer la loi » et que cette charge fixe fait partie intégrante du système de tarification sur lequel EDZ s’est entendu avec EDL, lors des négociations qui ont permis de définir les modalités du contrat actuel. Une source proche d’EDZ a pour sa part souligné qu’il était difficile de tirer des conclusions concernant l’impact du nouveau système de tarification sur les factures dans un laps de temps aussi court et sans étude exhaustive.

Le contrat d’exploitation négocié entre novembre et décembre 2018 entre les deux entités a en effet profondément modifié la façon dont la consommation réelle des abonnés de l’ancienne concession est facturée. Le système de tarification unique mis en place par EDZ en 2015 avec un prix au kilowattheure (kWh) calculé en tenant compte de ses propres coûts de production, des tarifs réglementaires d’EDL ainsi que des heures de rationnement a ainsi été supprimé, obligeant l’ancienne concession à fournir deux factures à ses abonnés : une première pour l’électricité qu’elle fournit elle-même, avec un prix au kWh fixé par le ministère de l’Énergie (et qui évolue en fonction des prix du carburant) et une seconde pour payer le courant fourni par EDL, pour un prix au kWh, fixé par la loi qui évolue entre 30 et 200 livres (0,02 et 0,13 dollars).

L’avenir d’EDZ, qui a expiré fin 2018, a été à l’origine de nombreuses tensions depuis 2015, notamment entre la direction de l’ancienne concession et EDL.


Pour mémoire
Signature du contrat d’exploitation entre EDL et EDZ

Le Parlement paye le fuel d’EDL et tranche le cas EDZ


Le député de Zahlé Michel Daher (Courant patriotique libre) est monté au créneau durant le week-end pour vanter les bénéfices de l’entrée en vigueur début janvier du nouveau contrat d’exploitation liant l’établissement public Électricité du Liban (EDL) et la société Électricité de Zahlé (EDZ) pour les habitants de la circonscription. Imposé par la loi n°107...

commentaires (1)

SI ON ASSAINNIT L,EDL LA FACTURE ICI AUSSI DEVRAIT BAISSER. IL SUFFIT QUE TOUT LE MONDE AU LIBAN SANS EXCEPTION AUCUNE PAIE POUR SA CONSOMMATION D,ELECTRICITE !

LA LIBRE EXPRESSION

07 h 14, le 18 février 2019

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Commentaires (1)

  • SI ON ASSAINNIT L,EDL LA FACTURE ICI AUSSI DEVRAIT BAISSER. IL SUFFIT QUE TOUT LE MONDE AU LIBAN SANS EXCEPTION AUCUNE PAIE POUR SA CONSOMMATION D,ELECTRICITE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    07 h 14, le 18 février 2019

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