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Liban - Sécurité

Raya el-Hassan promet de l’intransigeance face aux passe-droits à l’AIB

Fenianos s’est dit « confiant » dans le système de sécurité de l’aéroport.

La conférence de presse conjointe Hassan-Fenianos à l’aéroport. Photo ANI

Le ministre des Transports et des Travaux publics, Youssef Fenianos, s’est dit confiant quant à la sécurité de l’Aéroport international Rafic Hariri (AIB), lors d’une conférence de presse conjointe avec la ministre de l’Intérieur, Raya el-Hassan, à l’issue d’une réunion avec une délégation de l’Organisation internationale pour l’aviation civile (OIAC). « Je veux rassurer les Libanais et leur dire que nous sommes sur le bon chemin, et que les mesures prises à l’aéroport de Beyrouth ont prouvé leur efficacité, mais nécessitent un suivi », a déclaré le ministre. « Je suis satisfait des résultats obtenus », a-t-il renchéri. « Nous serons intransigeants concernant toute mesure d’exception (passe-droit) qui affecte la sécurité de l’aéroport, et nous voulons faire davantage confiance à nos organismes de contrôle », a pour sa part affirmé la ministre de l’Intérieur. Elle a souligné que le dossier de l’aéroport est « en tête » de ses priorités.

Début février, un malentendu avait opposé un membre du détachement d’inspection de l’armée à l’aéroport, Ali Noureddine, gendre du président de la Chambre Nabih Berry, au service douanier de l’aéroport, à l’arrivée de Hachem Haïdar, directeur général du Conseil du Sud et proche de Nabih Berry, qui avait usé de son droit à être reçu au salon d’honneur de l’aéroport. Toutefois, les porteurs chargés des bagages de ce dernier avaient tenté de contourner le service des douanes, se heurtant à une vive opposition de celui-ci. Finalement, les douaniers avaient fait valoir leur droit d’inspecter les bagages de M. Haïdar, sans y trouver quoi que ce soit de répréhensible. Il y a lieu de souligner que le droit d’accueil au salon d’honneur n’exempte en rien le voyageur des contrôles douaniers en vigueur.


(Lire aussi : La sécurité de l’aéroport de Beyrouth, histoire d’un enchevêtrement de pouvoirs)


Malentendus

La conférence de presse ministérielle conjointe s’est tenue à l’issue d’une réunion avec une délégation de l’OACI à Beyrouth, une organisation qui dépend des Nations unies et dont le rôle est de s’assurer du respect des normes convenues permettant la standardisation du transport aéronautique international. Lors d’une réunion préparatoire à la visite de la délégation internationale, M. Fenianos avait affirmé « ne pas craindre de voir le Liban déclassé » à l’issue de l’inspection de l’OACI, malgré les malentendus et disputes ayant opposé les différents services en charge de la sécurité de l’aéroport qui ont éclaté ces derniers mois.

Officiellement, l’aéroport de Beyrouth est placé sous la tutelle du ministère de l’Intérieur et dirigé par le service de la sécurité aéroportuaire du pays. Mais, dans la réalité, les choses sont autrement plus compliquées, vu le rôle de tutelle qu’exercent d’autres ministères sur différents organismes de l’aéroport, le ministère de la Défense sur l’armée libanaise, le ministère des Travaux publics et des Transports sur le trafic aérien et la sûreté de l’aviation civile et le ministère des Finances sur les douanes.Rappelons par ailleurs que fin 2018, la direction générale de l’aviation civile libanaise avait démenti des informations véhiculées par la chaîne de télévision américaine pro-Trump Fox News, selon lesquelles un avion d’une compagnie aérienne iranienne chargé de missiles de précision équipés de GPS à destination du Hezbollah avait transité par l’Aéroport international de Beyrouth. Cette chaîne avait déjà fait état de livraisons militaires iraniennes à l’aéroport en septembre dernier.

Le ministre des Transports et des Travaux publics, Youssef Fenianos, s’est dit confiant quant à la sécurité de l’Aéroport international Rafic Hariri (AIB), lors d’une conférence de presse conjointe avec la ministre de l’Intérieur, Raya el-Hassan, à l’issue d’une réunion avec une délégation de l’Organisation internationale pour l’aviation civile (OIAC). « Je veux...

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