Arrestation de deux membres de l'EI suspectés d'avoir organisé un attentat à Kaboul

Deux membres du groupe Etat islamique (EI) suspectés d'avoir organisé l'attentat contre un club de lutte de Kaboul en septembre, qui a tué au moins 20 personnes, dont deux journalistes, ont été arrêtés, a-t-on appris jeudi de source sécuritaire.

Les deux hommes "que l'on croit être frères et membres de Daesh (acronyme arabe de l'EI)" sont soupçonnés d'avoir "organisé et facilité la double attaque et ont été incarcérés", a indiqué à l'AFP une source officielle auprès des services secrets afghans, sans préciser quand les arrestations ont eu lieu.

Le 5 septembre en fin de journée, une première explosion à l'entrée d'un club de lutte, dans le quartier chiite de l'ouest de la capitale, avait précédé celle d'une voiture piégée à proximité des secours qui s'affairaient autour des blessés et des journalistes arrivés sur les lieux. Deux journalistes de la chaîne de télévision Tolonews avaient été tués.

Ces arrestations surviennent après celles, annoncées la semaine dernière, de trois autres personnes suspectées d'avoir perpétré l'attentat le plus meurtrier dans la capitale depuis la chute du régime des talibans en 2001.

"Trois membres du réseau (djihadiste) Haqqani ont été emprisonnés, poursuivis" pour l'attaque au camion piégé contre le quartier diplomatique de Kaboul qui a fait plus de 150 morts et 400 blessés, pour la plupart des civils, en mai 2017, a-t-on indiqué de même source. Les trois membres de ce réseau, allié des talibans et listé par les Etats-Unis comme organisation terroriste, sont également soupçonnés, selon cette même source, d'avoir fomenté l'attaque contre la compagnie de sécurité britannique G4S, fin novembre dernier, qui a fait 10 morts, dont cinq employés, quatre Afghans et un Britannique.

Par ailleurs, le porte-parole de la police de la province de Takhar (nord-est), Khalil Aseer, a indiqué jeudi à l'AFP qu'un homme a été arrêté en lien avec l'assassinat le 5 février de deux journalistes qui travaillaient pour Radio Hamsada, une station privée de Taloqan, la capitale de la province. Selon ce dernier, le mobile de l'assassinat n'est pas connu.

Trois journalistes ont été tués en Afghanistan depuis le début de l'année.
En janvier, un autre Afghan qui travaillait pour le service de communication du gouverneur de la province de Farah (ouest) et était en parallèle actif dans une radio locale et sur les réseaux sociaux, avait été enlevé et tué par les talibans.

En 2018, 15 journalistes ont perdu la vie en Afghanistan, "pays le plus meurtrier pour le journalisme" selon Reporters sans Frontières (RSF).

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