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Liban - « Fraternité humaine »

Hommages en série au document signé par le pape François et l’imam al-Tayeb

Le pape François et le grand imam d’al-Azhar, le cheikh Ahmad al-Tayeb après la signature du « document sur la fraternité humaine », lundi à Abou Dhabi. Vincenzo Pinto/AFP

L’accueil du pape François à Abou Dhabi et le document sur la fraternité humaine que le Saint-Père a cosigné lundi avec le grand imam d’al-Azhar, le cheikh Ahmad al-Tayeb, ont continué hier à faire l’objet d’hommages de plusieurs responsables politiques et religieux. Établi à l’occasion d’une réunion interreligieuse organisée par le « Conseil des anciens », une fondation œuvrant pour la paix dans les communautés musulmanes, le document condamne le terrorisme et les guerres, appelle à la liberté de croyance et d’expression, à la protection des lieux de culte, et prône une pleine citoyenneté pour les « minorités » discriminées.

Parmi les personnalités qui se sont exprimées à ce propos, le Premier ministre Saad Hariri. Il est entré en contact avec le cheikh al-Tayeb, lui affirmant que « les dirigeants des Émirats arabes unis ont écrit une page rayonnante de l’histoire en organisant cette visite et cette rencontre fraternelle ». Le chef du gouvernement a par ailleurs salué le discours du dignitaire musulman pour ce qu’il constitue « une invitation aux chrétiens d’Orient à ne plus se sentir comme des minorités, mais à se considérer plutôt comme partie intégrante de cet Orient ». Le grand imam et le Premier ministre ont en outre convenu que « le Liban était et reste un exemple de coexistence, de modération et de respect des croyances dans la région ». M. Hariri a exprimé l’espoir que « ces valeurs prévaudront ».

Le document a par ailleurs été qualifié par le chef des Forces libanaises Samir Geagea de « page blanche qui suit toutes les pages noires écrites ces dernières années dans la région ». M. Geagea a estimé, dans un communiqué, que « toutes les populations musulmanes et chrétiennes de la région devraient remercier profondément le peuple et les dirigeants des Émirats arabes unis pour avoir accueilli cet événement remarquable : les musulmans parce que ce pays a montré la vraie face de l’islam, et les chrétiens parce que le pouvoir émirati a consacré ce qui est certain, à savoir qu’ils constituent une partie indivisible du passé, du présent et du futur de cette région ».

Dans les milieux religieux, un membre du Conseil des ulémas musulmans, Ali al-Amine, a affirmé que « cette rencontre est historique, d’autant qu’elle renforce les liens humanitaires et œuvre à repousser la culture du fanatisme et de la violence en promouvant la paix et le dialogue entre tous les hommes ».

Le Conseil des Églises d’Orient a, pour sa part, salué les EAU pour « le rôle pionnier » que cet émirat a joué dans « la consolidation de la culture du pardon et de la paix », estimant dans un communiqué que le document signé « est une Constitution mondiale pour les nations et les peuples qui croient dans les religions célestes et tendent vers la paix ».

L’accueil du pape François à Abou Dhabi et le document sur la fraternité humaine que le Saint-Père a cosigné lundi avec le grand imam d’al-Azhar, le cheikh Ahmad al-Tayeb, ont continué hier à faire l’objet d’hommages de plusieurs responsables politiques et religieux. Établi à l’occasion d’une réunion interreligieuse organisée par le « Conseil des anciens », une...

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POUR REPRENDRE LES MOTS DE KENNEDY : UN PETIT PAS POUR LA FRATERNITE MAIS UN PAS DE GEANT POUR L,HUMANITE !

LA LIBRE EXPRESSION

15 h 13, le 07 février 2019

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Commentaires (2)

  • POUR REPRENDRE LES MOTS DE KENNEDY : UN PETIT PAS POUR LA FRATERNITE MAIS UN PAS DE GEANT POUR L,HUMANITE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    15 h 13, le 07 février 2019

  • le discours du dignitaire musulman pour ce qu’il constitue "une invitation aux chrétiens d’Orient à ne plus se sentir comme des minorités". Sans vouloir faire de la peine au Cheikh d'El Azhar, mais les Chrétiens ne ce sont jamais sentis comme une minorités mais bien comme une partie prenante de la société du pays ou ils vivaient et qui était le leur. Ce sont les agissement de leurs concitoyens musulmans et des régimes en place qui les ont transformé en dhimmis et parfois même en entité étrangère. Oublie-t-on par exemple la déclaration de Hassouna prétendant que tous Libanais ayant une nationalité étrangère est un potentiel espion? Les bonnes intentions sont a présent écrites, signées et paraphées, espérons que cela ne restera pas de l'encre sur du papier et que les dirigeants du monde Orientale passeront aux actes. C'est l'avenir des peuples de cette région qui est en jeu quelque soit leur orientation religieuse ou politique.

    Pierre Hadjigeorgiou

    11 h 50, le 07 février 2019

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