Intempéries : Machnouk décrète "l'état d'urgence municipale" pour les campements de réfugiés syriens

Le ministre libanais sortant de l'Intérieur, Nohad Machnouk, a décrété mardi "l'état d'urgence municipale" en faveur des réfugiés syriens installés dans des campements disséminés sur le territoire libanais et qui ont été durement touchés par les intempéries des derniers jours.

Sur son compte Twitter, M. Machnouk a annoncé "l'état d'urgence municipale pour alléger les souffrances des déplacés syriens durant la tempête et la vague de froid". Il a concrètement demandé aux différents mohafez du pays "de s'assurer auprès des présidents des municipalités qui accueillent des déplacés (...) d'apporter de l'aide à ces déplacés (...) et de rester constamment en contact avec la Défense civile et la Croix-Rouge", alors qu'une vague de froid est attendue dans les prochaines heures selon les dernières prévisions météorologiques.

La tempête Norma qui avait frappé le Liban la semaine dernière a touché plus de 22 500 réfugiés syriens, avait annoncé samedi le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

Le HCR avait rappelé dans son communiqué que "Fatima, une réfugiée syrienne âgée de huit ans, a été emportée par les inondations à Minié, dans le nord du Liban". Elle est décédée.

La tempête Norma s’est estompée mercredi, laissant derrière elle d'importants dégâts, qui ont dévoilé l’état lamentable des infrastructures au Liban : autoroutes et tunnels inondés, éboulements, routes affaissées à cause de la pluie ou coupées par la neige ou les crues des rivières...

Le Liban accueille quelque 1,3 million de réfugiés syriens ayant fui le conflit qui ravage leur pays depuis 2011, selon le directeur général de la Sûreté générale, le général Abbas Ibrahim. D'après le Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés, un peu plus de 970 000 sont enregistrés sur les registres onusiens. Ils vivent en grande majorité dans des camps informels à travers le pays, notamment dans la vallée de la Békaa (est), frontalière de la Syrie.