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À La Une - Etats-Unis

Trump à la frontière avec le Mexique pour vanter le mur controversé

Une paralysie prolongée du gouvernement fédéral aurait "un effet notable" sur la première économie du monde, a mis en garde le patron de la Banque centrale américaine, Jerome Powell.

Le président américain, Donald Trump, à sa descente d'Air Force One au Texas, le 10 janvier 2019. Photo AFP / Jim WATSON

Le président américain Donald Trump est arrivé jeudi à McAllen, ville texane frontalière avec le Mexique, pour défendre son idée de mur, source d'un vif conflit avec les démocrates qui a provoqué la paralysie partielle de l'administration fédérale.


Le locataire de la Maison Blanche réclame 5,7 milliards de dollars pour l'édifice promis avec force en campagne pour mettre fin à l'immigration illégale. Ses adversaires refusent catégoriquement de débloquer des fonds pour un projet qu'ils jugent "immoral" et inefficace.

"Vous pouvez avoir toute la technologie du monde - et je suis un professionnel de la technologie - si vous n'avez pas une barrière en acier ou un mur, fort, puissant, alors il y aura du trafic d'êtres humains et la drogue se déversera dans notre pays", a-t-il lancé juste avant de quitter la Maison Blanche.

L'impasse des discussions budgétaires a des conséquences très concrètes: depuis plus de deux semaines, quelque 800.000 fonctionnaires fédéraux ne sont plus payés.

Une paralysie prolongée du gouvernement fédéral aurait "un effet notable" sur la première économie du monde, a par ailleurs mis en garde le patron de la Banque centrale américaine, Jerome Powell.

Avant d'atterrir au Texas, M. Trump a, d'un tweet, annoncé qu'il annulait sa participation au Forum économique mondial de Davos, qui aura lieu du 21 au 25 janvier, mettant en avant "l'intransigeance des démocrates". "Je pense qu'il est beaucoup plus facile de négocier avec la Chine qu'avec le parti d'opposition", avait-il affirmé depuis les jardins de la Maison Blanche, une déclaration pour le moins surprenante de la part d'un président américain.

Mercredi, il avait abruptement quitté une rencontre avec les ténors démocrates. "Le président s'est levé et est parti", a relaté Chuck Schumer, leader des démocrates au Sénat, juste après cette brève réunion, évoquant un "caprice" présidentiel. "Je viens de quitter une rencontre avec Chuck (Schumer) et Nancy (Pelosi), totale perte de temps", a lancé, presque simultanément, le président américain dans un tweet rageur. "J'ai dit bye-bye", a ajouté le 45e président des Etats-Unis.


(Pour mémoire : Trump défend le mur sur un ton solennel mais reste inflexible)


Plus long shutdown de l'histoire?

Nancy Pelosi, présidente démocrate de la Chambre des représentants, a accusé le président d'être obnubilé par cette construction et d'en oublier la dimension humaine de la crise budgétaire en cours pour les fonctionnaires concernés.

"Il pense peut-être qu'ils peuvent juste demander plus d'argent à leur papa. Mais ils ne peuvent pas", a-t-elle lancé dans une allusion à peine voilée aux sommes énormes que Donald Trump a reçues de son père au début de sa carrière.

Pour le sénateur républicain de Louisiane John Kennedy, les choses sont claires: le président a indiqué lors de la rencontre qu'il n'avait pas l'intention "de céder d'un millimètre".

Ces derniers jours, l'idée a refait surface de réintroduire dans les négociations la question sensible du "Daca", programme offrant un permis de séjour temporaire à plusieurs centaines de milliers de jeunes clandestins, qui avait été créé par Barack Obama puis supprimé par Donald Trump. Pour Nancy Pelosi, trouver une solution pour ces "dreamers" est "une priorité absolue".


(Lire aussi : Trump, le mur et le budget: négociations dans l'impasse)


M. Trump a de son côté encore une fois évoqué l'hypothèse de déclarer une "urgence" nationale pour activer des pouvoirs extraordinaires, une procédure qui plongerait le pays dans un extraordinaire affrontement politico-judiciaire.

Dans cette bataille de communication pour savoir qui est le principal responsable de la paralysie, M. Trump affirme bénéficier du soutien de nombre de fonctionnaires placés de facto en congé sans solde. "Beaucoup disent +c'est très dur pour moi, c'est très dur pour ma famille, mais M. le président vous agissez comme on doit le faire+", a-t-il avancé.

Le record du plus long "shutdown" de l'histoire est sur le point de tomber: 21 jours, entre fin 1995 et début 1996, sous le présidence de Bill Clinton.


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