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Liban

Pour la Croix-Rouge, « la tempête n’a rien d’extraordinaire »

Photo Croix-Rouge

Depuis le déclenchement de la tempête Norma dimanche dernier, la Croix-Rouge mène ses missions de secours ou d’évacuation des sinistrés, ou encore de transport routinier des patients (presque) comme si de rien n’était. Le nombre des missions (581 jusqu’à hier matin, selon le bilan officiel) a certes augmenté par rapport à la moyenne, ne serait-ce que pour assurer les déplacements vers les centres de dialyse à ceux qui ont l’habitude par temps clément de s’y rendre par leurs propres moyens. Mais « aucune mission, jusqu’à nouvel ordre, n’a été avortée à cause des intempéries », a assuré hier en début de soirée le secrétaire général de la Croix-Rouge, Georges Kettaneh, à L’Orient-Le Jour. « La tempête n’a rien d’extraordinaire », a-t-il encore constaté en réponse à une question sur ce qui caractérise l’intervention de la Croix-Rouge au milieu des intempéries ravageuses pour l’infrastructure routière du pays. Cette tendance à relativiser la gravité des circonstances est aussi palpable chez les secouristes.

En cas de péril anticipé, une opération n’est jamais confiée aux secouristes sans garantie préalable pour leur sécurité. Par conséquent, les équipes bénéficient de plusieurs moyens techniques pour braver la tempête : des véhicules 4x4 reconvertis en ambulances sont mis à la disposition des permanences de la Croix-Rouge situées dans les régions enneigées en cas de défaillance des ambulances classiques équipées de chaînes. Les différents véhicules font le relais dans une même zone en fonction de la nature des missions.

Dans le Akkar, l’une des régions les plus affectées par la tempête, le plus grand défi pour les secouristes est représenté par le jurd frontalier de la Syrie – où la Croix-Rouge a d’ailleurs évacué des camps de réfugiés dès lundi, et hier avec l’aide de l’armée (voir par ailleurs). C’est à Hrar précisément qu’une femme a dû accoucher dans une ambulance sur le chemin laborieux de l’hôpital lundi dernier. C’est à Qammouaa, toujours dans le jurd, le lendemain à l’aube, qu’une équipe de la Croix-Rouge a sauvé un groupe de quatre jeunes ayant trouvé refuge dans une maison abandonnée, au milieu de la nuit, après être sortis de leur voiture piégée dans la neige, selon les informations fournies par un témoin de l’incident contacté par L’OLJ.

Par-delà les faits, il est difficile d’arracher aux secouristes un commentaire imprégné d’émotion. Leur bénévolat va de soi. C’est ainsi que des secouristes actifs dans l’une des permanences de la Croix-Rouge au Akkar, mais qui étaient présents hier à Beyrouth pour des raisons professionnelles ou autres, ont pris la route du Akkar en soirée, malgré l’inondation des autoroutes, pour être en standby dans leur région. C’est aussi sans doute par professionnalisme et dévotion à leur mission que les membres de la Croix-Rouge ont tendance à relativiser les effets de la tempête.


Depuis le déclenchement de la tempête Norma dimanche dernier, la Croix-Rouge mène ses missions de secours ou d’évacuation des sinistrés, ou encore de transport routinier des patients (presque) comme si de rien n’était. Le nombre des missions (581 jusqu’à hier matin, selon le bilan officiel) a certes augmenté par rapport à la moyenne, ne serait-ce que pour assurer les déplacements...

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