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Sport - Focus

La sécurité comme principal défi à la CAN 2019 en Égypte

Le président de la CAF Ahmad Ahmad a annoncé hier que l’Égypte sera le pays hôte de la CAN 2019. Photo AFP

« L’Égypte, pays de la sécurité, accueille les pays africains et leurs supporters à la CAN 2019 », a tweeté la Fédération égyptienne de football (EFA), peu après l’annonce de la CAF. Dans la foulée de l’annonce de la décision de la Confédération africaine de football (CAF) hier, les responsables égyptiens ont multiplié les déclarations rassurantes sur le sujet sensible de la sécurité. « Il y a de grands projets concernant la sécurité », a assuré le président de l’EFA Hani Abou Rida devant la presse à Dakar. « Je pense que nous n’aurons aucun problème », a-t-il ajouté.

Si l’Égypte a déjà organisé la CAN sur son sol à quatre reprises, dont la dernière en 2006, c’est la première fois qu’elle assure cette tâche depuis la révolution de 2011 qui a mis fin au régime du président Hosni Moubarak, et plongé le pays dans l’instabilité sécuritaire. Pour H.A. Hellyer, membre associé du Royal United Services Institute, « cela montre que Le Caire est entièrement réhabilité pour le secteur du sport africain, mais je pense que c’était déjà le cas depuis un moment. Je suppose que les exigences de sécurité seront fortes, mais, sur ça, je pense que Le Caire peut le faire ».

Violences autour des stades

« L’Égypte est prête à accueillir le tournoi », a déclaré le ministre de la Jeunesse et des Sports Achraf Sobhi. Lors d’une allocution retransmise à la télévision, il a assuré que le pays « serait à la hauteur de la confiance (accordée) ». L’organisation de compétitions de football en Égypte ces dernières années a pourtant été émaillée de violences. Depuis la destitution par l’armée du président islamiste Mohammad Morsi en 2013, à la faveur de manifestations massives contre ce dernier, les rassemblements populaires de grande ampleur sont devenus rares, en particulier autour des stades de football. Ces derniers ont souvent été secoués de violences sporadiques, qui concernent toutefois davantage les matches locaux.

En février 2012, au moins 74 personnes, la majorité étant des supporters d’al-Ahly, sont mortes dans des heurts au stade de Port-Saïd (Nord) après une rencontre entre le club cairote et l’équipe locale d’al-Masry. Ces violences avaient conduit à l’interdiction aux supporters d’assister aux matches. La mesure a été par la suite assouplie, puis d’autres violences ont eu lieu. Les autorités ont décidé en 2018 de permettre leur retour progressif. Certaines rencontres, jugées sensibles, se déroulent encore sans public.

Attentats djihadistes

Au-delà des violences autour des stades, l’Égypte est également confrontée à des groupes extrémistes dont les attaques ont tué des centaines de membres des forces de sécurité, mais aussi des civils, notamment des chrétiens coptes et des touristes étrangers. En février 2018, les forces de sécurité avaient lancé l’opération « Sinaï 2018 », pour déloger le groupe djihadiste État islamique (EI) de cette péninsule de l’est du pays. Cette campagne, prévue pour durer trois mois, est toujours en cours. La semaine dernière encore, dans un nouvel incident visant la communauté copte, un commandant de police spécialisé dans le déminage a été tué au Caire en tentant de désamorcer une bombe près d’une église. Plus d’une centaine de personnes sont mortes depuis fin 2016 dans des attaques contre la communauté chrétienne, la plupart revendiquées par l’EI. Les touristes étrangers restent également une cible. En novembre 2015, l’EI avait fait exploser une bombe à bord d’un avion de ligne russe décollant du Sinaï, tuant les 224 personnes à bord. Plus récemment, le 28 décembre, trois vacanciers vietnamiens et leur guide égyptien ont été tués dans un attentat à la bombe près des pyramides de Guizeh.

La CAN 2019 doit se tenir pour la première fois en été, du 15 juin au 13 juillet, et avec 24 équipes.

Source : AFP


« L’Égypte, pays de la sécurité, accueille les pays africains et leurs supporters à la CAN 2019 », a tweeté la Fédération égyptienne de football (EFA), peu après l’annonce de la CAF. Dans la foulée de l’annonce de la décision de la Confédération africaine de football (CAF) hier, les responsables égyptiens ont multiplié les déclarations rassurantes sur le sujet...

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