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Liban - Citoyen grognon

Tant de légèreté !

Le 23 décembre dernier, des manifestants protestaient contre les autorités libanaises, dans le centre-ville de Beyrouth. Mohammad Azakir/Reuters

Voilà sept longs mois que ça dure. Sept mois que la caste au pouvoir multiplie les promesses en l’air aux Libanais. Qu’elle leur fait miroiter, comme à des enfants, tantôt une belle surprise, tantôt un supercadeau, tantôt des étrennes, d’abord pour la fête du Fitr, puis pour celle de l’Adha, et enfin pour les fêtes de Noël et du Nouvel An. Qu’elle leur fait espérer la formation tant attendue d’un nouveau gouvernement. Mais en ce début d’année, point de cabinet à l’horizon, ni même la moindre ébauche. Et toujours autant de fausses promesses.

Assurément, les lendemains de fête ont un goût amer. Mais cela ne justifie pas les mensonges d’une classe politique profondément divisée, bien plus jalouse des prérogatives des communautés religieuses qui la composent que du développement du pays et de la qualité de vie de ses citoyens. Au point qu’elle n’arrive à s’entendre sur aucun dossier. Ni même à reconnaître ses désaccords et l’immobilisme qui en découle.

Le pays va pourtant à vau-l’eau. Il s’enfonce un peu plus tous les jours. Vingt-huit ans après la fin de la funeste guerre civile libanaise, les services les plus basiques sont non seulement inexistants, comme l’électricité, l’eau potable, la gratuité des soins de santé, les transports en commun ou la gestion des déchets, mais ils sont exploités, voire surexploités à des fins politiques. Comme d’ailleurs tous les dossiers qui touchent le citoyen, qu’il s’agisse du coût de la vie, de la distribution de l’internet, du statut personnel, des droits humains, du développement rural, de l’assistance aux plus vulnérables, de la défense nationale...

Même l’éducation, qui a toujours fait la fierté des Libanais, est en crise aiguë depuis l’adoption d’une loi non étudiée qui entraîne une hausse vertigineuse des frais de scolarité de l’école privée. Les autorités n’en sont d’ailleurs pas à leur première bourde en matière de législation. Avec la libération des anciens loyers, elles se sont taillé une réputation de semeur de zizanie entre les différents partenaires d’un même secteur.

C’est dire combien règnent la stagnation et les mauvais calculs. Combien sévit l’absence de vision et de stratégie étatique, ne serait-ce qu’à moyen terme. Combien se répand le désordre, sur les routes notamment, la circulation routière étant le baromètre de la situation du pays. L’effet de dominos aidant, la confiance s’étiole. La crise économique s’installe. Le chômage est en augmentation constante. Non seulement des entreprises s’essoufflent, jusqu’à mettre la clé sous la porte, mais la fuite des cerveaux s’accélère. Les organismes économiques mettent en garde. Et les rumeurs d’un effondrement de la monnaie nationale vont bon train.

Dans cet état des lieux, l’espoir de réformes s’estompe de jour en jour. Mais les hommes politiques ne veulent ni voir ni entendre. Et persistent à se disputer les restes d’un État moribond, avec en ligne de mire les strapontins ministériels. Tout en continuant d’ânonner les mêmes antiennes à l’intention d’un peuple désespéré, qui n’en peut plus d’être traité avec tant de légèreté, alors qu’il attendait de ses dirigeants des idées innovantes, une pensée moderne et des projets viables. La grève générale décrétée aujourd’hui est un nouvel avertissement citoyen à la classe politique, après les manifestations qui ont précédé les fêtes de Noël. Réussira-t-elle à faire bouger les choses, alors que le système politique libanais semble à bout de souffle ?

annemariehage@lorientlejour.com

Voilà sept longs mois que ça dure. Sept mois que la caste au pouvoir multiplie les promesses en l’air aux Libanais. Qu’elle leur fait miroiter, comme à des enfants, tantôt une belle surprise, tantôt un supercadeau, tantôt des étrennes, d’abord pour la fête du Fitr, puis pour celle de l’Adha, et enfin pour les fêtes de Noël et du Nouvel An. Qu’elle leur fait espérer la...

commentaires (2)

DES PANURGES HERITIERS OU IMPOSES PERES AUX PANURGES FILS, PETITS FILS ET GENDRES ET LE PAYS VA DE CHARYBDE EN SCYLLA... AUJOURD,HUI DANS LE GOUFFRE ET POUSSE VERS L,ABYSSE PAR LES ABRUTIS, IGNORANTS ET INCAPABLES QUE LES COMMUNAUTES A LA DIVISION ENTRETENUE PAR CES IRRESPONSABLES CAD LE MENU PEUPLE DIVISE RAMENE SANS CESSE ET POSE AUX POSTES DES DIVERSES RESPONSABILITES ETATIQUES. LE PEUPLE GROGNE, SE PLAINT, S,EXHIBE ET PUIS SUIT ET SE TAIT !!! LE PEUPLE SE SUICIDE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! ABRUTIS, IGNORANTS ET INCAPABLES DEGAGEZ POUR QUE VIVE ENFIN CE PAUVRE ET BEAU PAYS...

LA LIBRE EXPRESSION

17 h 16, le 04 janvier 2019

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Commentaires (2)

  • DES PANURGES HERITIERS OU IMPOSES PERES AUX PANURGES FILS, PETITS FILS ET GENDRES ET LE PAYS VA DE CHARYBDE EN SCYLLA... AUJOURD,HUI DANS LE GOUFFRE ET POUSSE VERS L,ABYSSE PAR LES ABRUTIS, IGNORANTS ET INCAPABLES QUE LES COMMUNAUTES A LA DIVISION ENTRETENUE PAR CES IRRESPONSABLES CAD LE MENU PEUPLE DIVISE RAMENE SANS CESSE ET POSE AUX POSTES DES DIVERSES RESPONSABILITES ETATIQUES. LE PEUPLE GROGNE, SE PLAINT, S,EXHIBE ET PUIS SUIT ET SE TAIT !!! LE PEUPLE SE SUICIDE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! ABRUTIS, IGNORANTS ET INCAPABLES DEGAGEZ POUR QUE VIVE ENFIN CE PAUVRE ET BEAU PAYS...

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 16, le 04 janvier 2019

  • BRAVO POUR VOTRE ARTICLE Nous les avons elu en connaissance de cause par consequent nous subissons leurs betises et leur rapacite qui etaient deja largement connues en Mai 2018 Probablement aucun n'a le Liban a coeur mais uniquement leur capacite de nuisance et leurs poches

    LA VERITE

    14 h 15, le 04 janvier 2019

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