Des centaines d'étudiants iraniens ont manifesté dimanche à Téhéran pour le deuxième jour consécutif, rare mouvement de contestation au sein d'une université islamique, après la mort de 10 personnes dans un accident de bus sur leur campus, selon l'agence Irna.
Brandissant des photos des victimes, les étudiants de l'Université Islamique d'Azad, à Téhéran, se sont réunis près de leur établissement, a indiqué l'agence iranienne.
Ils ont exigé la démission du président du conseil d'administration de l'université, Ali-Akbar Velayati, a rapporté l'agence Borna qui dépend du ministère des Sports et de la Jeunesse.
Mardi, un bus transportant 30 étudiants sur une route montagneuse du campus scientifique de l'Université islamique d'Azad, dans le nord-ouest de Téhéran, a quitté la route et heurté une colonne de béton.
Sept personnes ont été tuées sur le coup, selon la télévision officielle. Le bilan a été revu à la hausse mercredi par l'agence conservatrice Tasnim, qui a fait état de 10 morts.
Plusieurs responsables ont été licenciés à la suite de cet accident et certains arrêtés, a indiqué mercredi l'université à l'agence semi-officielle Isna.
Sur les réseaux sociaux, des personnes ont mis en cause des bus vieillissants et une mauvaise maintenance de l'université. Les étudiants ont demandé le remplacement de l'ensemble des bus et la mise en place de barrières de sécurité le long de la route où s'est produit l'accident.
Appelant au calme les étudiants, le procureur général iranien Mohammad Jafar Montazéri leur a promis d'enquêter personnellement sur l'affaire et de punir les éventuels fautifs.
L'Iran a un des taux de mortalité routière les plus élevés au monde. Les accidents de la route ont fait 16.300 morts et 336.000 blessés lors de la dernière année iranienne, selon des chiffres officiels.
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