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Moyen Orient et Monde - USA

Trump menace de fermer la frontière avec le Mexique

Des poubelles devant le mémorial Lincoln alors que certains services publics sont arrêtés en raison du shutdown à Washington. AFP/Andrew Caballero-Reynolds

Donald Trump a menacé hier de fermer la frontière entre les États-Unis et le Mexique si les démocrates n’acceptaient pas de financer la construction d’un mur, durcissant le bras de fer qui provoque la paralysie partielle de l’administration fédérale américaine, sans issue en vue avant 2019 pour ce « shutdown ».

« Nous allons être contraints de fermer la frontière sud complètement si les démocrates obstructionnistes ne nous donnent pas l’argent pour terminer le mur », a tweeté le président américain. Le milliardaire a ensuite dit qu’il considérerait une telle fermeture comme une « opération rentable », arguant du fait que « les États-Unis perdent tellement d’argent en faisant du commerce avec le Mexique, plus de 75 milliards par an, sans compter l’argent de la drogue qui serait plusieurs fois ce montant ».

L’Accord de libre-échange nord-américain (Aléna) qui lie le Canada, le Mexique et les États-Unis a été régulièrement dénoncé par Donald Trump. Un nouvel accord visant à le remplacer a été signé fin novembre mais doit encore être ratifié par le Congrès. Donald Trump avait déjà menacé à l’automne de fermer la frontière avec le Mexique pour lutter contre l’immigration clandestine.

Le président mexicain Andrés Manuel Lopez Obrador a préféré hier ne pas réagir à ces nouvelles menaces. « Nous ne voulons pas être imprudents, nous n’estimons pas que nous devons participer à ce débat », a-t-il déclaré en conférence de presse. Dans la même avalanche de tweets, Donald Trump a affirmé s’apprêter à « supprimer toutes les aides » destinées aux Honduras, Guatemala et Salvador, des pays rongés par la pauvreté et la criminalité d’où viennent de nombreux candidats à l’immigration aux États-Unis. En octobre, Donald Trump avait annoncé une réduction immédiate des aides à ces trois pays.

Impasse

Le président républicain a fait de la construction d’un mur sur toute la longueur de la frontière sud des États-Unis l’une de ses priorités pour endiguer l’immigration clandestine et les trafics.

Il exige cinq milliards de dollars pour le construire, sans quoi il ne signera pas les lois de financement des administrations paralysées depuis le 22 décembre à minuit. Les démocrates s’y opposent fermement. Et l’impasse budgétaire ne semble pas prête d’être résolue.

« Les démocrates ont tout simplement clos les discussions », a affirmé hier matin Mick Mulvaney, prochain chef de cabinet de Donald Trump, sur Fox News.

En face, les démocrates accusent la Maison-Blanche de présenter des demandes fluctuantes, qui rendent impossible toute négociation. La balle est dans le camp du Sénat, où le chef de la majorité républicaine Mitch McConnell a délégué les négociations aux démocrates et à la Maison-Blanche. Le Sénat ne reprendra l’examen d’une loi budgétaire que mercredi 2 janvier, à partir de 16h00 (21h00 GMT). Les républicains n’ont que 51 sièges au Sénat quand il en faut 60 pour l’adoption de ce texte. À partir du 3 janvier, ils en auront 53 mais deviendront minoritaires à la Chambre des représentants.

Temps difficiles

Si le « shutdown » n’est que partiel, touchant 25 % des ministères et administrations fédérales, ses conséquences sont déjà concrètes.

Les employés fédéraux devraient être compensés une fois que le gouvernement rouvrira mais, en attendant, certains craignent de ne pas pouvoir payer leurs factures. Pour les aider, le bureau chargé des ressources humaines du gouvernement fédéral a présenté sur internet des exemples de lettres pour négocier des reports de paiements.

Mes « revenus ont été sévèrement réduits et je suis dans l’incapacité de payer l’intégralité de mes factures mensuelles », peut-on notamment lire. « J’apprécie (...) votre compréhension en ces temps difficiles. »

Mais les contractuels, notamment le personnel chargé du nettoyage, des cantines ou les gardiens de sécurité, devraient eux perdre tout bonnement les revenus de ces jours de chômage forcé.

Au cœur de Washington, les poubelles débordaient hier sur le « Mall », un parc qui dépend d’un ministère affecté. Et les célèbres musées Smithsonian, ainsi que son zoo, ont annoncé qu’ils fermeraient à partir du 2 janvier si la paralysie continuait. Ce « shutdown » est le troisième de l’année, après janvier (trois jours) et février (quelques heures). Le précédent, en octobre 2013, avait duré 16 jours. Le record, de 21 jours, remonte à 1995-96.

Source : AFP

Donald Trump a menacé hier de fermer la frontière entre les États-Unis et le Mexique si les démocrates n’acceptaient pas de financer la construction d’un mur, durcissant le bras de fer qui provoque la paralysie partielle de l’administration fédérale américaine, sans issue en vue avant 2019 pour ce « shutdown ». « Nous allons être contraints de fermer la...

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