Le gouvernement français a précisé hier les mesures sociales prises pour répondre à la crise des gilets jaunes, alors que la mobilisation faiblissait à travers le pays, où les forces de l’ordre continuaient d’évacuer des points de blocage. Les concessions du président français ont pris forme dans un projet de loi déposé hier matin par le gouvernement, qui a engagé une course contre la montre pour que « ces mesures puissent être applicables au plus tôt ». Ce « projet de loi resserré » de quatre articles, dont la mise en œuvre s’apparentait à un casse-tête juridique et administratif, doit être examiné dès aujourd’hui à l’Assemblée nationale. Emmanuel Macron et Édouard Philippe espèrent ainsi entamer 2019 sur de nouvelles bases, en comptant par ailleurs sur le « grand débat national », qui se veut la réponse politique à la plus grave crise depuis le début du quinquennat.
Sur le terrain, plusieurs lieux encore bloqués par des gilets jaunes continuaient d’être évacués par les forces de l’ordre hier, et ce malgré la détermination affichée par certains, prompts à réoccuper les ronds-points ou à promettre de continuer le mouvement pendant les fêtes.
