Le maire de la ville de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza, a été tué dans une frappe israélienne jeudi soir avec quatre autres personnes, a indiqué vendredi à l'AFP l'hôpital où les corps ont été admis.
Iyad al-Maghari visitait une station de pompage du réseau d'adduction d'eau alimentant sa ville quand la frappe a visé l'installation "vers 22h30" (19h30 GMT) jeudi, a déclaré à l'AFP Mohammad al-Salhi, porte-parole de l'hôpital Al-Aqsa de Deir al-Balah, un peu plus au sud, ajoutant que "quatre membres de sa famille" avaient également péri dans cette attaque.
Interrogée à plusieurs reprises par l'AFP sur cette frappe, l'armée israélienne a indiqué dans l'après-midi qu'elle prévoyait de publier "sous peu" un communiqué à ce sujet.
Vendredi matin, une prière a eu lieu devant l'hôpital avant que le corps du maire ne soit placé dans une ambulance en vue de son inhumation à Nousseirat, selon un journaliste de l'AFP sur place.
Le bureau des médias du gouvernement du Hamas pour Gaza ainsi que la municipalité de Nousseirat ont annoncé le décès du maire dans des communiqués distincts accusant l'armée israélienne de sa mort.
"Nous avons entendu plusieurs explosions", a déclaré un habitant de Nousseirat, Ibrahim al-Hou à des journalistes de l'AFP qui ont pu constater, vendredi matin, les dégâts à la station de pompage: blocs de bétons pendant dans le vide, murs aux parpaings écroulés et traces de sang sur le sol.
La guerre dans la bande de Gaza a été déclenchée par l'attaque menée dans le sud d'Israël par des commandos du Hamas infiltrés à partir de ce territoire palestinien le 7 octobre.
L'attaque a entraîné la mort de 1.194 personnes du côté israélien, en majorité des civils tués ce jour-là, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes. Sur les 251 personnes emmenées comme otages le 7 octobre 120 sont toujours captives à Gaza, dont 41 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne.
La campagne militaire israélienne lancée en représailles a dévastée la bande de Gaza. Plus de 36.700 Palestiniens, en majorité des civils, y ont été tués depuis le début de la guerre dans les bombardements ou les opérations de l'armée israélienne, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza.
Iyad al-Maghari visitait une station de pompage du réseau d'adduction d'eau alimentant sa ville quand la frappe a visé...
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