Rechercher
Rechercher

Liban

Dans les dispensaires couverts par Madad, les médicaments et les analyses gratuits pour les Libanais

Abdelhakim Kassem était professeur de maths dans une école publique de Minié dans le Akkar. Toute sa vie, il a consacré son temps libre aux activités associatives, et, en prenant sa retraite, il a décidé de s’occuper du dispensaire du village relevant d’une association locale.

De son ancien métier, il a notamment gardé l’exactitude : c’est avec des chiffres et des graphes qu’il montre les besoins du village et les progrès effectués depuis que le dispensaire, qui figure sur la liste des établissements reconnus par le ministère de la Santé, bénéficie du soutien du Fonds fiduciaire régional de l’Union européenne (UE) en réponse à la crise syrienne, plus connu sous l’appellation Madad, qui vient en aide aussi bien aux réfugiés syriens qu’à la communauté hôte.

Avant de bénéficier du soutien de l’UE et du savoir-faire de l’organisation internationale, International Medical Corps (IMC), qui exécute le projet, le dispensaire comptait uniquement trois salles. Avec l’arrivée de 2012 de l’IMC, le dispensaire s’est agrandi : il compte désormais huit salles et dispose de médecins de toutes spécialisations. Le fonds Madad couvre depuis début 2018, à travers l’Unhcr pour les réfugiés syriens et le ministère de la Santé pour les Libanais dans le besoin, toutes les dépenses, notamment celles des médicaments, des frais de laboratoires, de radiographies et d’échographies.

« Au cours de l’année écoulée, nous avons compté 18 000 consultations, dont 6 000 effectuées par des Libanais. Les Libanais sont de plus en plus nombreux à venir chez nous parce que nous faisons du bon travail. Ils savent par exemple que pour l’insuline des diabétiques et les vaccins des enfants, qui doivent rester au frais, que nos frigos ne s’arrêtent jamais car grâce aux aides que nous avons reçues depuis la guerre en Syrie de l’Union européenne, nous avons installé des panneaux solaires pour générer l’électricité qui alimente le dispensaire. Nous avons effectué également de grands progrès dans d’autres domaines », explique Abdelhakim Kassem.

Évoquant l’importance du fonds Madad pour les Libanais, il rappelle que « le dispensaire s’est modernisé et désormais les Libanais bénéficient comme les Syriens de consultations à 3 000 livres, alors qu’auparavant ils devaient payer 10 000 livres la consultation. Les médicaments et les analyses sont aussi désormais gratuits pour tous. Auparavant, les réfugiés syriens étaient couverts par l’Unhcr alors que les patients libanais devaient payer ces services car le ministère de la Santé ne couvre ni les médicaments ni les analyses, ce qui provoquait d’énormes tensions », précise M. Kassem.

L’enveloppe de la santé consacrée par Madad au Liban s’élève à 80 millions d’euros. S’ajoutent à cela 5,6 millions de l’Union européenne pour les vaccins et les maladies chroniques.

Abdelhakim Kassem était professeur de maths dans une école publique de Minié dans le Akkar. Toute sa vie, il a consacré son temps libre aux activités associatives, et, en prenant sa retraite, il a décidé de s’occuper du dispensaire du village relevant d’une association locale. De son ancien métier, il a notamment gardé l’exactitude : c’est avec des chiffres et des graphes...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut