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Liban

Le Futur et Wi’am Wahhab se pourvoient en justice

La polémique entre le courant du Futur et Wi’am Wahhab s’est poursuivie hier, en dépit des excuses que M. Wahhab a présentées pour les propos insultants qu’il avait adressés à Saad Hariri, ainsi qu’à la mémoire de son père assassiné, l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, dans une vidéo fuitée jetée en pâture à l’opinion. Rafic Hariri y était traité notamment « d’agent israélien ». Les « insultes personnelles » proférées sur l’enregistrement ont été lancées « sous le coup de la colère », a expliqué M. Wahhab dans un communiqué. Dans d’autres sorties, le leader de Jahiliyé parlait de Saad Hariri comme d’un « clown » (karakoz).Après la diffusion de la vidéo incriminée, un groupe d’avocats proches du courant du Futur a demandé au procureur général près la Cour de cassation d’engager des poursuites contre le président du parti al-Tawhid, pour « incitation à la division et atteinte à la paix civile ». Pour ne pas être en reste, ce dernier a annoncé hier soir avoir engagé un procès contre M. Hariri et ses collaborateurs, pour les propos insultants, les injures et les menaces de mort figurant sur des calicots déployés en signe de rétorsion par le courant du Futur. Cependant, malgré les appels au calme, des manifestants se sont rassemblés dans certains quartiers sunnites de Beyrouth, dans la nuit de mercredi à jeudi, pour manifester leur colère. Le courant du Futur s’est hâté de dénoncer la fermeture des routes, précisant que la stabilité interne du pays est « une ligne rouge » à ne pas franchir. Une campagne de décrochage de calicots a été lancée à Tripoli, hier, sur ordre du mohafez Ramzi Nohra.

Hariri « ligne rouge »

De leur côté, réagissant à la campagne anti-Futur, l’ancien ministre Achraf Rifi et le leader du PSP Walid Joumblatt ont tous deux pris la défense des Hariri. Ces atteintes ressortent d’un « comportement criminel similaire à celui qui a précédé l’assassinat de Rafic Hariri », a tweeté M. Rifi. « Ne jouez pas avec le feu et ne vous en prenez pas à nos martyrs », a averti l’ancien ministre de la Justice. « Chacun a le droit de défendre ses propres opinions, mais dans la limite de la loi », a lancé pour sa part M.

Joumblatt, qui a comparé les propos « arbitraires et incendiaires » de M. Wahhab à ceux du Baas syrien.

En soirée, on apprenait que le cheikh Akl Naïm Hassan avait pris contact avec le Premier ministre, pour lui exprimer à la fois son appui et son attachement à « une éthique du discours public que tous doivent respecter ».De son côté, confirmant les excuses qu’il avait présentées, M. Wahhab a publié un communiqué dans lequel il souligne que « son problème n’est pas avec Saad Hariri, mais avec la corruption ».

Des informations démenties par le Futur ont signalé, en soirée, que les routes de Naamé et de la Cité sportive avaient été coupées par des manifestants en colère.L’armée a, de son côté, démenti qu’un camion chargé de roquettes se dirigeant vers Jahiliyé, le village de M. Wahhab, ait été intercepté, comme l’affirmait une information sur les réseaux sociaux. En guise d’équipement militaire, le camion était chargé de maquettes et de douilles désamorcées acheminées par une équipe de cinéma pour les besoins d’un film universitaire, et dûment autorisées, a précisé l’armée.

La polémique entre le courant du Futur et Wi’am Wahhab s’est poursuivie hier, en dépit des excuses que M. Wahhab a présentées pour les propos insultants qu’il avait adressés à Saad Hariri, ainsi qu’à la mémoire de son père assassiné, l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, dans une vidéo fuitée jetée en pâture à l’opinion. Rafic Hariri y était traité notamment...

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