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À La Une - Liban

Un vol de la MEA pour Paris bloqué pendant six heures à Bruxelles

"La MEA est en décrépitude totale. A l'image du pays", se désole une passagère contactée par L'Orient-Le Jour. Selon la compagnie aérienne, l'incident est dû aux mauvaises conditions météorologiques.


Un avion de la MEA au moment de atterrissage. Photo d'archives.

Le vol de la Middle East Airlines MEA 209 a quitté Beyrouth jeudi à 2h du matin, à destination de Paris. Mais au lieu d'atterrir à l'aéroport Charles de Gaulle, le pilote annonce, à 5h15 heure de Paris, qu'il va poser l'avion à Bruxelles, où les passagers vont rester bloqués pendant six heures dans l'appareil. Officiellement, selon la MEA, l'incident est dû aux mauvaises conditions météorologiques.

"Cela fait 5h30 que nous sommes bloqués dans l'avion parce que la MEA n'a pas de licence pour atterrir à Paris en cas de brouillard, affirmait à L'Orient-Le Jour une passagère alors que l'avion était toujours cloué au sol. Elle a indiqué avoir dû "enquêter pour obtenir cette information auprès du staff de l'avion".  "Nous avons demandé à plusieurs reprises quelles sont les raisons du retard parce que personne n'a fait d'annonce au micro à part lorsqu'il a fallu annoncer le détour, soulignait-elle. Mais entre-temps depuis 5h45, 500 vols ont atterri à CDG", affirmait cette passagère qui a requis l'anonymat.
En effet, la majorité des vols attendus à CDG à partir de 5h ont atterri, selon le tableau sur le site de l'aéroport et qui indique les horaires de l'atterrissage des vols.

"Les passagers ont attendu patiemment pendant deux heures mais après ils ont commencé à s'énerver, racontait la jeune femme. Et pour cause : Il n'y a plus de nourriture, nous n'avons pas le droit de sortir de l'avion, nous avons tous raté nos connexions et les enfants pleurent. Certains passagers ont même besoin de prendre leurs médicaments restés dans leurs valises et ils n'y ont pas accès". 

A 11h, heure de Bruxelles, le pilote annonce que l'avion va enfin pouvoir décoller.  "Ce n'est qu'à ce moment qu'il nous a parlé, indique la passagère. Ils n'ont pas été clairs avec nous et ce n'est pas professionnel. Je n'ai jamais vu ça". Peu après midi, avec 6h30 de retard, l'avion aura enfin atterri.

Pour cette passagère, "plusieurs questions se posent : Pourquoi n'avons-nous pas de licence? Qu'en est-il de la gestion de crise? Pourquoi payons-nous le billet si cher alors que nous n'avons même pas le service d'un low cost? Combien coûte cette licence que toutes les compagnies ont sauf la MEA?"  "J'ai juste une constatation : la MEA est en décrépitude totale. A l'image du pays", se désole-t-elle.

Le PDG de la Middle East, Mohammad el-Hout, a indiqué dans un communiqué qu'en "raison des mauvaises conditions météorologiques, le pilote de l'avion a décidé de ne pas atterrir à l'aéroport Charles de Gaulle à Paris et s'est rendu à Bruxelles en attendant que la météo s'améliore".  Il a également indiqué que l'heure du départ de l'avion à Bruxelles ne dépendait pas de lui mais de la météo et de la décision des autorités belges". Il a aussi souligné à la chaîne LBCI que "les passagers ne pouvaient pas être évacués de l'avion parce que cela aurait provoqué davantage de retard". 

Contacté par L'OLJ, le service de presse de la MEA a réitéré que "la décision revient au commandant de bord qui a décidé qu'il n'allait pas poser son avion à Paris en raison du brouillard". "Il n'y a aucun problème de licence car nous avons toutes les licences nécessaires", a indiqué le bureau de presse en réponse au témoignage de la passagère.


Pour mémoire 

Un vol Beyrouth-Le Caire réquisitionné pour la délégation de Aoun, la MEA présente ses excuses

Le vol de la Middle East Airlines MEA 209 a quitté Beyrouth jeudi à 2h du matin, à destination de Paris. Mais au lieu d'atterrir à l'aéroport Charles de Gaulle, le pilote annonce, à 5h15 heure de Paris, qu'il va poser l'avion à Bruxelles, où les passagers vont rester bloqués pendant six heures dans l'appareil. Officiellement, selon la MEA, l'incident est dû aux mauvaises conditions...

commentaires (12)

Bizarre de parler de "décrépitude" totale parce que les conditions météo ont empêché l'avion d'atterrir dans les temps. Cette passagère n'a jamais rencontré ce genre d'aléas sur d'autres vols, avec d'autres compagnies aériennes? Je pense vraiment arrêter de tout dénigrer, constamment.

Marionet

23 h 09, le 15 novembre 2018

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Commentaires (12)

  • Bizarre de parler de "décrépitude" totale parce que les conditions météo ont empêché l'avion d'atterrir dans les temps. Cette passagère n'a jamais rencontré ce genre d'aléas sur d'autres vols, avec d'autres compagnies aériennes? Je pense vraiment arrêter de tout dénigrer, constamment.

    Marionet

    23 h 09, le 15 novembre 2018

  • Et si le pilote avait décidé de poursuivre le vol vers Paris et aurait raté son atterrissage, qu’en auraient pensé les passagers?

    Gros Gnon

    22 h 58, le 15 novembre 2018

  • Ce nest pas la vraie raison . Il ya surement autre chose . Bien sur que la MEA peut atterrir avec le brouillard et elle a la licence qu il faut pour ca.

    Elkhazen maud

    19 h 43, le 15 novembre 2018

  • to fly or not to fly... that is the question.

    lila

    19 h 04, le 15 novembre 2018

  • On a l'impression que les problèmes de toutes sortes concernant la MEA, vols etc., ainsi que ceux à l'intérieur de l'Aéroport de Beyrouth augmentent singulièrement ces derniers temps... Irène Saïd

    Irene Said

    17 h 15, le 15 novembre 2018

  • La vraie raison a-t-elle été sciemment occultée ... ?

    Remy Martin

    14 h 31, le 15 novembre 2018

  • DU PIPEAU ! L,AVION N,EST PAS EQUIPE DU SYSTEME D,ATERRISSAGE ANTI BROUILLARD...

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 08, le 15 novembre 2018

  • Manque de licence pour atterrir à Paris en temps de brouillard .... Et en temps de neige et de verglas ? Que fait-on ? Pour Paris ... Ok on vient d'être informé... Qu'en est il pour Francfort, Rome ou Londres ? Yalla..kheir. Hek, whek elbalad meshyi elhal.

    Sarkis Serge Tateossian

    14 h 03, le 15 novembre 2018

  • Je pense que l'Etat, le peuple et la BDL ont fait suffisamment de sacrifices pour sauver la MEA. Maintenant qu'elle gagne de l'argent, elle n'a qu'à équiper ses avions du système d’atterrissage automatique qui coûtait il y a 10 ans environ USD 4 millions par avion. Peut-être aujourd'hui un peu moins.

    Shou fi

    13 h 49, le 15 novembre 2018

  • Je doute ?

    Eleni Caridopoulou

    13 h 40, le 15 novembre 2018

  • Qu'il y ait des problèmes qui affectent les passagers c'est condamnable , mais qu'on se mette ici aussi à nous parler du pays Liban, je m'insurge en vous racontant ce qui s'est passé avec un vol Paris Dakar avec air France, je répète air France. Le décollage prévu à 16h30 n'a eu lieu qu'à 21h30, personne navait été avisé auparavant et l'excuse était une avarie dans le moteur , il fallait attendre l'approbation de Boeing pour fixer cette pièce et nous permettre de décoller. L'arrivée prévue autour de 20h30 heure locale a eu lieu qu'autour de 2h du mat heure locale . Ira t on jusqu'à dire que c'est à l'image du pays France?

    FRIK-A-FRAK

    13 h 33, le 15 novembre 2018

  • Sur le sol ou dans l'air le mauvais sort suit les libanais .Triste .

    Antoine Sabbagha

    13 h 29, le 15 novembre 2018

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