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Nayla Moawad se souvient, avec émotion, des années L'Orient

Nayla Moawad devant l'ancien immeuble de L'Orient au centre-ville de Beyrouth à l'automne 2018. Photo Anne Ilcinkas

« Je suis très émue ». Debout devant la façade couverte de stigmates de l’« immeuble de L’Orient », dans le centre-ville de Beyrouth, Nayla Moawad ne cache pas son émotion. Profitant de l’ouverture au public du bâtiment à l’occasion de l’exposition de Jean Boghossian, l’ancienne députée revient sur les traces de son passé et convoque ses souvenirs. Ceux de l’époque « merveilleuse », il y a déjà plus de 50 ans, où elle travaillait comme journaliste à L’Orient, quotidien libanais de renom fondé en 1924 par Georges Naccache et Gabriel Khabbaz. « J’étais la première jeune fille à exercer ce métier. Et à l’époque, ça avait choqué tout Beyrouth, » se rappelle-t-elle. « J’occupais un grand bureau, avec André Bercoff… »



L’immeuble de la Trablos était situé au cœur de Beyrouth. Le restaurant Ajami était en face, ainsi que la boutique de vêtements féminins Clauda, l'enseigne de linge de maison Domtex ou encore le joaillier Daou au rez-de-chaussée. Aujourd’hui, le temps a passé, la guerre aussi, et du bâtiment de pierres jaunes construit dans les années 1920, il ne reste que la carcasse de quatre étages, ouverte aux quatre vents, vestige d’une époque révolue, au cœur d'un centre-ville refait à neuf.

Lorsque L’Orient a fusionné avec Le Jour en 1971, sa rédaction a déménagé dans les locaux de son vieux concurrent, à Hamra. Seuls restaient dans le mythique immeuble jaune les services administratifs et publicitaires, et le projet de faire des bureaux pour des journalistes et hommes d’affaires internationaux de passage. La guerre en a décidé autrement. Dès 1975, l’immeuble est déserté, sa façade se retrouve rapidement criblée de balles et autres éclats d'obus. Depuis, l’immeuble n’a jamais été réhabilité. Il se dit que son propriétaire actuel, Abdallah Wehbé Tamari, envisagerait de le faire...


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commentaires (5)

Bonjour, reportage fort émouvant et sympathique. La liberté de la presse est combat long... Philippe

VIARD Philippe

09 h 54, le 13 novembre 2018

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Commentaires (5)

  • Bonjour, reportage fort émouvant et sympathique. La liberté de la presse est combat long... Philippe

    VIARD Philippe

    09 h 54, le 13 novembre 2018

  • Temoignage touchant . Merci Mme Moawad !

    Danielle Sara

    23 h 47, le 12 novembre 2018

  • André Bercoff, plus Libanais que jamais, exerce actuellement ses talents de chroniqueur à la revue "Valeurs Actuelles" et de là il se projette dans tous les médias, il était il y trois jours sur BFM-TV. Evidemment, il n'est plus le même André Bercoff de L'Orient avec ses crinière et barbe blanches

    Un Libanais

    19 h 45, le 12 novembre 2018

  • Le bon vieux temps quand la femme journaliste au Liban avait son mot , seule libre parmi toutes les femmes de l'Orient .

    Antoine Sabbagha

    14 h 11, le 12 novembre 2018

  • La rue Trablos avec Al-Jrida et où stationnaient les cars auto-routières jaunes Beyrouth-Tripoli, le coiffeur Georges Halabi, les nouveautés des frères Matar, de René Homsi, les frigos de Joseph Sarkis, le mini-BHV Bardawil, le magasin Menassah, le doyen de tous Tiring...Enfin pour frimer, un "foul" bien garni chez Ajami sous l'arcade côté rue Trablos !

    Un Libanais

    14 h 06, le 12 novembre 2018

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