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Liban - Polémique

Souhaid : Je n’ai absolument rien à voir avec la démission de Hariri en novembre dernier

L’ancien député Farès Souhaid s’exprimant lors de sa conférence de presse. Photo ANI

L’ancien député Farès Souhaid a tenu hier une conférence de presse à Achrafieh pour répondre aux accusations qui lui ont été adressées dans un article paru mardi dans le quotidien al-Akhbar proche du Hezbollah, dans lequel le journaliste Hassan Alleik propose une version de l’épisode de l’annonce surprise de la démission du Premier ministre Saad Hariri depuis Riyad, le 4 novembre 2017.

L’article qui retrace cet épisode dans les détails, un an après l’annonce de la démission de M. Hariri, cite nommément M. Souhaid, évoquant « certaines figures du 14 Mars » qui ont « trahi Saad Hariri ».

En réaction à ce passage qui le prend à partie personnellement, ainsi qu’à l’ensemble du texte, M. Souhaid a appelé M. Hariri à mettre au clair les circonstances de l’épisode dans la mesure du possible, afin de mettre fin aux « exploitations et aux pêcheurs en eaux troubles », soulignant que l’article « manque de précision et de rigueur », et « invente des réunions, des cellules de crise et des noms (…) ».

« Je suis une personnalité politique libanaise qui a pratiqué la politique avec transparence, éthique et engagement pur. Je n’ai pas honte de ce que je fais », a-t-il dit, dénonçant des « calomnies » à son encontre.

L’ancien député a raconté qu’à l’été 2017, il avait rendu visite à Saad Hariri pour l’informer qu’il comptait former un rassemblement d’opposition au compromis présidentiel qui avait mené à l’élection de Michel Aoun à la présidence de la République et « à la mise du Liban sous la tutelle du Hezbollah », mais que M. Hariri s’était fermement opposé à une telle démarche, d’où l’émergence d’une divergence politique entre les deux hommes.

« Je n’ai absolument rien à voir, ni directement ni indirectement, avec ce qui s’est produit en Arabie le 4 novembre. Je défie qui que ce soit des parties concernées au Liban de trouver la moindre preuve du contraire », a-t-il souligné.

Selon lui, al-Akhbar a rouvert ce dossier parce que le Hezbollah souhaite montrer, à la suite de l’affaire Khashoggi, que Riyad « maltraite tout le monde comme il a maltraité Saad Hariri ».

« Ce rapport fabriqué de toutes pièces porte atteinte à l’Arabie dans sa position stable de défense des causes arabes, ainsi qu’à Saad Hariri dans son engagement stable en faveur de l’intérêt du Liban, dans le cadre des intérêts arabes communs », a dit Farès Souhaid, appelant M. Hariri à lever l’équivoque de ce qui s’est passé à Riyad l’an dernier « pour mettre fin une fois pour toutes à cette exploitation mesquine ».

« Cet article vise à détourner l’attention de l’actuelle crise qui règne à l’intérieur du pays », a ajouté M. Souhaid, avant de poursuivre : « Au lieu de résoudre la question du rapt de 4 millions de Libanais par le Hezbollah qui empêche l’édification de l’État autrement qu’à ses conditions, l’on en détourne les regards en donnant une lecture hollywoodienne de la démission de M. Hariri il y a un an. »

L’ancien député a enfin appelé les « héros de la libération de M. Hariri » en Arabie saoudite à « libérer le Liban de la mainmise du Hezbollah, qui a torpillé la Constitution pour la remplacer par la force du fait accompli ».

« J’appelle le parquet à considérer le contenu de cette conférence de presse comme une note d’information », a-t-il conclu.

L’ancien député Farès Souhaid a tenu hier une conférence de presse à Achrafieh pour répondre aux accusations qui lui ont été adressées dans un article paru mardi dans le quotidien al-Akhbar proche du Hezbollah, dans lequel le journaliste Hassan Alleik propose une version de l’épisode de l’annonce surprise de la démission du Premier ministre Saad Hariri depuis Riyad, le 4 novembre...

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