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Ohio, Indiana, Missouri: Trump omniprésent à la veille des élections


Le président américain Donald Trump à Chattanooga dans le Tennessee, le 4 novembre 2018. REUTERS/Jonathan Ernst

Le président américain Donald Trump jette toutes ses forces dans la bataille lundi à la veille d'élections législatives en forme de référendum sur sa personne, deux ans après sa victoire surprise à la tête de la première puissance mondiale.

Cleveland (Ohio), Fort Wayne (Indiana), Cape Girardeau (Missouri): trois arrêts et autant de rassemblements "Make America Great Again" pour le milliardaire, qui ne sera de retour à la Maison Blanche que bien après minuit.

Les démocrates, qui espèrent prendre leur revanche politique après le choc de 2016, sont donnés favoris par les sondages pour reprendre le contrôle de la Chambre des représentants, tandis que les républicains devraient conserver le contrôle du Sénat. Mais l'incertitude est réelle, en raison notamment des interrogations sur le niveau de participation, qui devrait être plus élevé que d'habitude.

Dans les deux camps, les appels à la mobilisation se multiplient: "Allez voter!", a demandé Donald Trump dimanche soir lors de son quatrième meeting du weekend, dans le Tennessee. "C'est l'âme même de notre pays qui est en jeu", a lancé son prédécesseur démocrate Barack Obama quelques heures plus tôt depuis l'Indiana.

Les élections de mi-mandat sont traditionnellement délicates pour le président en place. Deux ans après l'arrivée de Barack Obama à la Maison Blanche, les démocrates avaient ainsi subi une cuisante défaite, payant en particulier les âpres débats autour de la réforme du système de santé. Mais la perte de la Chambre, en dépit des excellents chiffres de l'économie américaine, serait un revers pour Donald Trump, tant ses prises de position, son style et sa personnalité divisent le pays.


"Vague bleue"?
Selon le dernier sondage réalisé par SSRS pour CNN, Donald Trump a de quoi s'inquiéter du vote des femmes: 62% d'entre elles soutiennent les démocrates (contre 35% pour les républicains), alors que chez les hommes les voix se partagent de façon équilibrée (49% pour les républicains, 48% pour les démocrates).

A plusieurs reprises, Donald Trump a répété qu'il sentait "de l'électricité dans l'air comme jamais depuis 2016". A chaque étape, il a visiblement savouré ses retrouvailles avec ceux qui l'ont porté au pouvoir, qui sont venus par milliers l'écouter, pour des discours durant parfois près d'une heure et demi, avec l'avion présidentiel en arrière-plan régulier des rassemblements organisés dans des aéroports. "On n'entend plus vraiment parler de la grande vague bleue", a-t-il dit dimanche soir, en parlant du raz de marée démocrate que certains sondages dessinaient il y a quelques mois. "Ils s'en sortiront peut-être bien, qui sait..." Son vice-président, Mike Pence, s'est amusé à imaginer que la vague bleue s'écrase "contre un mur rouge", la couleur républicaine.

Le président américain s'est érigé en garant de la bonne santé économique des Etats-Unis et comme le rempart contre l'immigration clandestine et les "caravanes" de migrants d'Amérique centrale qui traversent actuellement le Mexique vers la frontière américaine. "C'est une invasion", a-t-il avancé.

Les démocrates ont fait campagne sur la défense du système de santé, mais parient aussi sur le rejet de Donald Trump, qu'ils sont nombreux à qualifier ouvertement de menteur et de catalyseur des violences racistes et antisémites qui ont endeuillé le pays. Ils comptent sur les voix d'électeurs de zones périurbaines et de républicains modérés regrettant leur vote de 2016.


"Ces républicains mentent"
Sans leader naturel depuis la défaite d'Hillary Clinton, c'est Barack Obama qui fut le plus recherché par les candidats démocrates engagés dans les campagnes les plus difficiles. "Ces républicains mentent de façon flagrante, répétée, audacieuse, éhontée. Ils inventent n'importe quoi", a-t-il dit dimanche. "Il faut des conséquences quand les gens ne disent pas la vérité".

A la Chambre des représentants, où les démocrates doivent ravir 23 sièges, les sondages nationaux leur donnent l'avantage: 50% des intentions de vote contre 43% aux républicains, selon une enquête publiée dimanche par le Washington Post.

Au Sénat, les républicains prédisent à haute voix qu'ils renforceront leur majorité. La carte est en leur faveur: le renouvellement par tiers concerne cette année des Etats majoritairement conservateurs.

Les sénateurs sortants les plus en difficulté sont des démocrates élus il y a six ans dans le Dakota du Nord ou l'Indiana, lors de la réélection de Barack Obama.

Les Etats-Unis pourraient donc se retrouver, le 3 janvier 2019, avec un 116e Congrès divisé. Ce qui suffirait à mettre des bâtons dans les roues du 45e président des Etats-Unis, dont le programme législatif serait bloqué pour les 22 mois précédant l'élection présidentielle de novembre 2020.

Le président américain Donald Trump jette toutes ses forces dans la bataille lundi à la veille d'élections législatives en forme de référendum sur sa personne, deux ans après sa victoire surprise à la tête de la première puissance mondiale. Cleveland (Ohio), Fort Wayne (Indiana), Cape Girardeau (Missouri): trois arrêts et autant de rassemblements "Make America Great Again" pour...