Le Premier ministre désigné, Saad Hariri, prendra aujourd’hui l’avion pour Riyad où il doit participer au Forum international sur l’investissement qui se déroule dans la capitale saoudienne et qui a été marqué par des désistements en cascade de dirigeants étrangers et chefs d’entreprises, après l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi dans le consulat saoudien à Istanbul.
À la veille de son départ, M. Hariri, qui commentait les développements liés à ce dossier, a estimé que les mesures prises par le roi Salmane ben Abdel Aziz, dans le cadre de cette affaire, « vont dans un sens qui sert la justice et permet la connaissance de la vérité ». « Ses directives permettent dans le même temps de répondre aux campagnes de dénigrement menées contre le royaume », a-t-il ajouté, soulignant que les « dirigeants arabes qui s’en sont félicités restent attachés à la stabilité et à la sécurité de l’Arabie saoudite, ainsi qu’à la solidarité avec elle ».
Il serait intéressant de signaler à propos de l’affaire Khashoggi que l’homme à qui la responsabilité de l’assassinat du journaliste saoudien a été imputée, Saoud al-Qahtani, conseiller « médias » à la cour royale et considéré comme le bras droit du prince héritier Mohammad ben Salmane (MBS), était aussi impliqué dans l’affaire de la démission de Saad Hariri, en novembre dernier, à partir de Riyad.
Une source au sein des services de renseignements turcs, citée par Reuters, affirme ainsi que le nom de Saoud al-Qahtani « apparaît également dans la détention, il y a un an, de Saad Hariri à Riyad, dans la foulée de l’opération ayant conduit à l’arrestation de centaines de membres de l’élite saoudienne au Ritz-Carlton ». Selon des sources diplomatiques saoudiennes, arabes et occidentales, le Premier ministre Saad Hariri aurait été humilié verbalement et battu. Et qui dirigeait son interrogatoire ? Saoud al-Qahtani (lire en page 6)...
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