CEDRE : première réunion préparatoire du projet d’agrandissement de l’AIB

La réunion de lancement de la phase préparatoire du projet d’agrandissement de l’Aéroport international de Beyrouth (AIB) s’est tenue hier au Grand Sérail en présence notamment du Premier ministre désigné Saad Hariri et du ministre sortant des Travaux publics et des Transports, Youssef Fenianos.

Le projet, dont le coût total est évalué à 500 millions de dollars, est inclus dans le programme d’investissement (CIP), présenté par le Liban à la conférence de Paris (CEDRE) en avril dernier. L’objectif est de porter la capacité d’accueil de l’AIB de 6 millions de passagers par an à 20 millions de passagers à l’horizon 2020, sachant qu’il en a accueilli 8,3 millions en 2017, dans des conditions parfois chaotiques. Dans le cadre d’un partenariat public-privé, le secteur privé sera appelé à financer, construire et gérer un nouveau terminal de 50 000 mètres carrés, pouvant accueillir 8 millions de passagers par an d’ici à cinq ans. À l’issue de cette première phase, un troisième terminal, de 75 000 mètres carrés, sera construit pour accommoder six millions de visiteurs supplémentaires en 2020.

Appel d’offres prévu en mars

Cette phase préparatoire comprend la réalisation d’études de faisabilité financière, technique et juridique, ainsi que l’élaboration d’une stratégie de transaction, d’un business plan et d’un modèle de financement, a précisé hier à L’Orient-Le Jour Ziad Hayek, le secrétaire général du Haut Conseil pour la privatisation et les partenariats (HCPP), organe rattaché à la présidence du Conseil et chargé de mettre en œuvre les PPP au Liban. Le HCPP avait signé en mai un contrat avec la Société financière internationale (SFI, bras privé de la Banque mondiale), afin que celle-ci puisse jouer le rôle de consultant-dirigeant sur ce projet. « Nous avons finalisé il y a dix jours les contrats avec les autres consultants : le cabinet américain ICF SH&E et le libanais SETS pour le volet technique ;

et le cabinet d’avocats international DLA Piper ainsi que le cabinet libanais Badri and Salim Méouchi pour le volet juridique », a indiqué M. Hayek.

La Banque européenne d’investissement (BEI) joue également un rôle déterminant dans le projet, puisqu’elle finance une partie de ces services de conseil et pourrait potentiellement financer une partie du projet. Les représentants du HCPP, de l’IFC, de la BEI, des consultants précités ainsi que de l’ensemble des parties prenantes, à savoir les ministères des Travaux publics et des Transports, de l’Intérieur et de l’Environnement, la direction générale de l’Aviation civile libanaise et la Middle East Airlines siègent désormais au comité de pilotage du projet, conformément à la loi sur les PPP votée au Parlement en août 2017. « Plusieurs réunions de travail sont prévues. Nous aurons ensuite besoin d’un accord du Conseil des ministres pour pouvoir lancer l’appel d’offres en mars prochain », a souligné M. Hayek.