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Liban - Conférence / ESA

Comment penser la ville après les conflits

Bruno Marot, chercheur à l’IFPO, lors d’un exposé sur la résilience financière libanaise.

Dans une région où nombre de crises et de conflits armés ont eu lieu ces dernières années, il devient impératif de penser l’espace urbain ainsi que sa « résilience » et sa capacité à surmonter les chocs traumatiques pour se reconstruire. C’est dans cette optique que s’inscrit la conférence sur la « Résilience dans le paysage urbain postconflits » lancée hier à l’École supérieure des affaires (ESA) et qui se poursuit aujourd’hui. Le but de cette conférence étant de partager les expériences et les pratiques développées par les villes ou les communautés pour assurer leur reconstruction dans des conditions optimales à la sortie d’un conflit ou d’une crise.

Une attention particulière est donc donnée aux villes en situation de conflit, sous occupation, en période postconflit ou affectées par des désastres naturels ou induits par l’homme. La conférence vise à évaluer les procédés employés par certaines villes dans les moments de crise. Une étude d’autant plus importante lorsque l’on sait que 50 % de la population libanaise vit à Beyrouth et que les deux tiers de la population mondiale vivront dans les zones urbaines d’ici à 2050.

La conférence, qui est organisée par l’ESA, l’Institut pour le changement environnemental de l’Université d’Oxford et l’Institut français du Proche-Orient (IFPO), a donné la parole hier à de nombreux experts libanais et étrangers. Le concept de résilience urbaine a été expliqué dans un premier temps par des responsables de la Banque mondiale, du programme UN Habitat, de la Banque du Liban ainsi que par le mohafez de Beyrouth, Ziad Chbib. Des études de cas à succès dans le domaine du développement durable ont ensuite été exposées avec notamment l’exemple du secteur de la construction à Istanbul, l’émergence d’organisations orientées vers le développement durable à Barcelone et le business de l’agro-alimentaire à Venise.

D’autres études de cas ont été exposées, cette fois-ci concernant des pays qui ont connu des conflits et qui continuent de faire face à des défis relatifs au développement durable et à la reconstruction urbaine, à savoir le Liban, l’Irak et la Palestine, avec des observations sur le terrain à Bagdad, Mossoul, Beyrouth et la bande de Gaza. La journée d’hier a été clôturée par une table ronde sur la promotion des énergies renouvelables au Liban.

Au programme aujourd’hui, deux tables rondes sur le renforcement de la « résilience urbaine » par la combinaison des initiatives institutionnelles et communautaires ainsi que par l’amélioration de la planification urbaine. Également au programme, un aperçu sur les chercheurs et start-up qui travaillent sur des projets reliés à l’espace urbain, ainsi que le pitch des cinq finalistes du Smart ESA Hackathon, un programme d’incubateur pour start-up, et l’annonce des résultats de ce concours.

Dans une région où nombre de crises et de conflits armés ont eu lieu ces dernières années, il devient impératif de penser l’espace urbain ainsi que sa « résilience » et sa capacité à surmonter les chocs traumatiques pour se reconstruire. C’est dans cette optique que s’inscrit la conférence sur la « Résilience dans le paysage urbain postconflits » lancée hier à...

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